Margaret Karram, la nouvelle présidente du mouvement des Focolari
L’Israélienne Margaret Karram a été élue le 31 janvier 2021 à la tête du mouvement des Focolari. Elle en est la troisième présidente, après Chiara Lubich la fondatrice du mouvement, et Maria Voce. Agée de 58 ans, cette catholique est très impliquée dans le dialogue interreligieux.
Margaret Karram a été élue présidente du Mouvement des Focolari par l’Assemblée Générale 2021. Elle est la troisième présidente du mouvement chrétien, après la fondatrice Chiara Lubich et Maria Voce, élue pour deux mandats. Les valeurs et les principes chrétiens, appris dès l’enfance, ont imprimé à sa formation une grande ouverture aux autres, au-delà de toute religion et culture, assurent les Focolari dans un communiqué. Elle a fréquenté l’École catholique des Sœurs Carmélites à Haïfa (Israël) où, en plus de l’étude de l’arabe et de l’hébreu, elle a commencé celle de l’anglais et de l’italien.
Un bagage de connaissances, d’expériences, mais aussi de souffrances vécues, qui font naître en elle, dès l’adolescence, un très fort désir d’agir pour changer la société et le monde qui l’entoure. À quatorze ans, elle découvre la Spiritualité des Focolari, qu’elle perçoit comme une réponse de Dieu: elle comprend toute la force de vivre les Paroles de l’Évangile, moment par moment et en toute circonstance, consciente de la puissance d’une révolution engendrée par un amour véritable, désintéressé et sans mesure.
Très engagée dans le dialogue interreligieux
C’est ainsi que commence son engagement dans le dialogue entre chrétiens, juifs, musulmans, Israéliens et Palestiniens, qui la conduit pour une période aux États-Unis, où elle obtient son diplôme en judaïsme à l’Université hébraïque de Los Angeles.
De retour dans sa patrie, elle devient co-responsable de la communauté des Focolari en Terre Sainte. Elle travaille pendant 14 ans au Consulat général d’Italie à Jérusalem. Elle collabore également à différentes commissions et organisations pour la promotion du dialogue entre les trois religions monothéistes, telles que la Commission épiscopale pour le dialogue interreligieux, l’Assemblée des Catholiques Ordinaires de la Terre Sainte et l’organisation ICCI (Interreligious Coordinating Council in Israel).
Prix pour la Réconciliation
En 2013, elle reçoit, avec l’universitaire et chercheuse juive Yisca Harani, le Mount Zion Award, prix pour la Réconciliation, pour son engagement en faveur du développement du dialogue entre les différentes cultures et religions. En 2014, le jour de la Pentecôte, elle est invitée à représenter le Mouvement des Focolari à l’Invocation pour la Paix dans les Jardins du Vatican, avec le pape François, les présidents de l’État d’Israël (de l’époque), Shimon Pères, et de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbās.
La même année, elle est élue par l’Assemblée générale des Focolari Conseillère du Centre international. De 2014 à 2020, elle est Conseillère pour l’Italie et l’Albanie et co- responsable, pour les Focolari, du dialogue entre les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés catholiques. En 2016, elle a reçu le Prix international Sainte-Rita pour avoir favorisé le dialogue entre chrétiens, juifs, musulmans, Israéliens et Palestiniens, en partant du quotidien de la vie. (cath.ch/com/cp)
Le mouvement des Focolari
Le mouvement est l’un des nouveaux éveils spirituels qui ont émergé dans les Eglises chrétiennes au cours des 80 dernières années. Ses origines remontent à 1943 à Trente (Italie). Il est aujourd’hui présent dans plus de 180 pays . Son but est d’introduire l’esprit d’unité et de fraternité dans l’Eglise et la société et dans tous les domaines de la vie humaine. Outre son engagement en faveur de l’œcuménisme, le mouvement est particulièrement engagé dans le dialogue entre les religions. Les personnes sans lien religieux y ont accès grâce à un engagement commun en faveur de la paix et de la justice sociale. Le mouvement des Focolari compte aujourd’hui environ 140’000 membres, dont environ environ 1’000 en Suisse ), et on estime à deux millions, le nombre de personnes qui se sentent liées à lui. CP