Évêques centraméricains: «Du respect pour la caravane de migrants»
Une caravane de plus de 9’000 migrants du Honduras a été brutalement stoppée au Guatemala. Le Secrétariat épiscopal pour l’Amérique centrale (SEDAC) a appelé au respect des droits humains et à «s’attaquer aux causes structurelles qui provoquent la migration».
Gaz lacrymogène et matraques. La police guatémaltèque n’a pas lésiné sur les moyens pour freiner la progression de la caravane de plus de 9’000 migrants honduriens partie le 15 janvier 2021 de la capitale Tegucigalpa, avec comme objectif de fuir la misère économique et sociale de leur pays et se rendre aux Etats-Unis, via le Guatemala et le Mexique. Les migrants se sont heurtés aux policiers et soldats déployés et sont depuis bloqués dans le village de Vado Hondo, situé dans le département de Chiquimula.
Migrants contaminés par le Covid-19
Ces migrants sont entrés au Guatemala dans la nuit du 15 au 16 janvier. Selon un responsable de la police, la décision d’ouvrir la frontière a été prise du fait de la présence de nombreuses familles avec enfants. Mais les autorités guatémaltèques ont annoncé l’obligation de présenter un test PCR négatif. Une contrainte à laquelle seule une très faible minorité de migrants sont capables de répondre positivement. Parmi les migrants, pourtant masqués, figureraient plusieurs dizaines de cas positifs à la Covid-19, selon les autorités sanitaires.
Face à cette situation, Mgr Escobar Alas, archevêque de San Salvador et président du Secrétariat épiscopal pour l’Amérique centrale (SEDAC) a lancé un appel aux gouvernants guatémaltèques afin qu’ils respectent le «droit d’émigrer». Le SEDAC a également demandé aux autorités de «ne pas repousser tous ceux qui ont besoin de protection internationale».
Travailler ensemble avec la réalité migratoire
Le SEDAC assure également que «les flux migratoires ne constituent pas le problème d’un seul pays mais de l’ensemble de la région». Mgr Escobar Alas a aussi lancé un appel aux gouvernements de la région et du Mexique «afin qu’ils travaillent ensemble, de manière complète et humaine, à propos de la réalité migratoire régionale», rappelant qu’il est nécessaire de «s’attaquer aux causes structurelles qui provoquent la migration» et non aux personnes sans défense. (cath.ch/jcg/gr)