Message du pape pour la Journée mondiale du malade
En vue de la Journée mondiale des malades du 11 février, le pape François appelle à plus de proximité avec le malade. Face à l’insuffisance des systèmes de santé révélé par la pandémie de Covid-19, les personnels soignants et volontaire peuvent trouver une source inépuisable de motivation dans la charité du Christ, souligne-t-il dans un message diffusé le 12 janvier.
En cette période marquée par la pandémie, »l’accès aux soins n’est pas toujours garanti», regrette le successeur de Pierre dans son message. La période actuelle a »mis en lumière beaucoup d’insuffisances des systèmes de santé et de carences» dans l’assistance aux personnes malades. Cela dépend des choix politiques, mais aussi de la façon d’administrer les ressources et de l’engagement de ceux qui occupent des fonctions de responsabilités. Investir des ressources dans les soins et dans l’assistance des personnes malades »est une priorité liée au principe selon lequel la santé est un bien commun primordial».
La solidarité fraternelle
Au-delà des moyens techniques investis, le pape François souligne l’importance de la solidarité fraternelle qui s’exprime concrètement dans le service, déterminant pour faire face à la pandémie.
Pour le pontife, la maladie a toujours un visage, »celui de chaque malade, même de ceux qui se sentent ignorés». Mais la pandémie a aussi mis en relief celui de nombreux agents sanitaires et volontaires qui, »avec professionnalisme, abnégation, sens de la responsabilité et amour du prochain, ont aidé, soigné, réconforté et servi» de nombreux patients. Une foule silencieuse d’hommes et de femmes qui ont choisi de regarder les visages des personnes souffrantes.
Cette relation avec la personne malade »trouve précisément une source inépuisable de motivation et de force dans la charité du Christ, comme le démontre le témoignage millénaire d’hommes et de femmes qui se sont sanctifiés en servant les malades» explique le chef de l’Église catholique. Les chrétiens vivent en effet »la proximité comme expression de l’amour de Jésus-Christ», tel le bon Samaritain qui, avec compassion, s’est fait le prochain de chaque être humain, blessé par le péché.
Du mystère de la mort et de la résurrection du Christ »jaillit cet amour qui est en mesure de donner un sens plénier tant à la condition du patient qu’à celle de ceux qui prennent soin de lui», affirme le pape François. L’Évangile, poursuit-il, l’atteste de nombreuses fois en montrant que les guérisons accomplies par Jésus »ne sont jamais des gestes magiques», mais toujours le »fruit d’une rencontre, d’une relation interpersonnelle», où, au don de Dieu offert par Jésus, correspond la foi de celui qui l’accueille.
Le mal de l’hypocrisie
Le thème de cette Journée, organisée le 11 février, est »Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères (Mt 23, 8)». Il s’inspire du passage évangélique dans lequel Jésus critique l’hypocrisie de ceux qui disent mais ne font pas, observe le pontife. Cette critique est »toujours salutaire pour tous car personne n’est immunisé contre le mal de l’hypocrisie, un mal très grave qui a pour effet d’empêcher de fleurir comme enfants de l’unique Père», appelés à vivre une fraternité universelle.
Devant les besoins des malades, Jésus offre un modèle de comportement »tout à fait opposé à l’hypocrisie». Il propose au contraire de s’arrêter, d’écouter, d’établir une relation directe et personnelle avec l’autre, de ressentir empathie et émotion pour lui ou pour elle, de se laisser toucher par sa souffrance jusqu’à s’en charger par le service. (cath.ch/imedia/cd)