Un religieux belge nommé archevêque de Téhéran
Le Père Dominique Mathieu a été nommé le 8 janvier 2021 archevêque de Téhéran-Ispahan par le pape François. Ce frère mineur conventuel belge (cordelier) était en mission au Liban depuis 2013.
Le pape François a nommé, le frère mineur belge Dominique Mathieu (57 ans) en tant qu’archevêque de Téhéran-Ispahan. Depuis quelques années, l’archidiocèse de la capitale iranienne était dirigé par le père Jack Youssef, religieux lazariste, au titre d’administrateur apostolique.
Le diocèse latin d’Ispahan a été fondé en 1629 et est le seul diocèse catholique d’Iran. Il a été érigé en archidiocèse le 8 janvier 2021, prenant le nom de «Téhéran-Ispahan».
En Belgique et au Liban
Dominique Mathieu est né à Arlon, en Belqigue. Il a rejoint l’Ordre des Frères Mineurs Conventuels (O.F.M.Conv), où il a prononcé ses vœux solennels en 1987, avant d’être ordonné prêtre en 1989. Par la suite il a été recteur du sanctuaire national de Saint Antoine de Padoue, à Bruxelles, pendant plusieurs années, rapporte le site cathobel.
Le Père Mathieu a ensuite été successivement provincial de la province belge des Frères Mineurs Conventuels, et délégué général après l’unification de la province belge avec la province française. En 2013, il a déménagé au Liban et a été incardiné dans la Province des Frères Mineurs Conventuels pour l’Orient et la Terre Sainte. Il y était secrétaire, maître des novices et recteur des postulants et des candidats.
Histoire mouvementée
Le diocèse latin d’Ispahan a été fondé par des dominicains italiens le 12 octobre 1629, alors qu’Ispahan était la capitale de l’empire safavide. La petite communauté catholique a presque complètement disparu après l’invasion afghane de la ville en 1722. Ce n’est qu’au XIXe siècle que l’activité missionnaire a repris. Au XXe siècle, Ispahan a reçu le statut d’archidiocèse qu’il perdit par la suite, et depuis ce 8 janvier, il est devenu l’archidiocèse de Téhéran-Ispahan.
Le territoire de l’archidiocèse iranien comprend six paroisses, qui comptent environ 2’000 fidèles au total, pour la plupart des étrangers. Selon la constitution iranienne, ils sont libres de pratiquer leur religion dans l’État chiite. Mais en réalité, le pays impose de fortes restrictions aux célébrations publiques des non-musulmans. (cath.ch/cathobel/mp)