La nativité, église St-Arbogast, Oberwinterthur |  © Maurice Page
Vatican

L’Enfant Jésus instruit les hommes, «analphabètes de bonté»

La nuit de Noël enseigne aux hommes que toute personne rejetée est enfant de Dieu, a relevé le pape François dans son homélie de la messe de la nuit de Noël, le 24 décembre 2020. La naissance du Christ est «la nouveauté qui nous permet chaque année de renaître de l’intérieur».

La naissance d’un enfant est «une chose extraordinaire qui change tout», a déclaré le pape François dans son homélie de la nuit de Noël, qui commémore la nativité du Christ. Toute naissance «met en mouvement des énergies imprévues et fait surmonter fatigues, gênes et nuits blanches, parce qu’elle porte un bonheur indescriptible face auquel rien ne compte plus». 

De la même façon, «la naissance de Jésus est la nouveauté qui nous permet chaque année de renaître de l’intérieur», affirme le pontife. Aux hommes, souvent «analphabètes de bonté», il enseigne que toute personne rejetée est enfant de Dieu.

«Insatiables d’avoir», les hommes se jettent «dans de nombreuses mangeoires de vanité, oubliant la mangeoire de Bethléem», déplore le pape François. Face à ces illusions, «un enfant fait se sentir aimés, mais enseigne aussi à aimer», et ainsi avec la naissance du Christ, «l’amour de Dieu pour nous ne dépend pas et ne dépendra jamais de nous : c’est un amour gratuit, une pure grâce».

Noël, «le cœur indestructible de notre espérance»

Comme un Père, Dieu «nous surestime, et il le fait parce qu’il nous aime à en mourir». En devenant homme dans une simple mangeoire, le Christ fait «comprendre jusqu’où il aime notre condition humaine : jusqu’à toucher de son amour concret la pire de nos misères». 

«Dieu vient au monde comme fils pour nous rendre fils de Dieu», affirme le pape François, ce qui est «le cœur indestructible de notre espérance, le noyau incandescent qui soutient l’existence». «Son amour désarmé et désarmant nous rappelle que le temps que nous avons ne sert pas à pleurer sur notre sort, mais à consoler les larmes de celui qui souffre». 

Noël à l’heure du coronavirus

En raison de la situation sanitaire et des restrictions mises en place par le gouvernement italien, le pape François a célébré Noël plus tôt qu’habituellement –18h30, contre 21h30 normalement – et avec une audience réduite à environ 150 personnes. En comparaison, l’affluence lors de la messe de minuit était estimée à environ 7’000 personnes les années précédentes. (cath.ch/imedia/cd/mp)

La nativité, église St-Arbogast, Oberwinterthur | © Maurice Page
25 décembre 2020 | 09:02
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
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