Des excuses du pape pour les 500 ans de conquête du Mexique

A l’occasion des 500 ans de l’invasion espagnole, le pape François, au nom de l’Église catholique, présentera ses excuses aux peuples amérindiens, pour les crimes commis contre eux lors de la Conquête, a rapporté site d’information argentin Infobae, le 25 octobre 2020.

Dans une lettre envoyée par le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), l’invitant à se prononcer sur la colonisation espagnole du 16e siècle, le pape  lui a répondu qu’il reconnaissait «la faute historique de cette rencontre de cultures, de races, de personnes et de peuples», selon le nonce apostolique mexicain, l’archevêque Franco Coppola.

Il y a quelques jours, AMLO, le président mexicain, a déclaré que, dans cette même-lettre rédigée avec son épouse, Beatriz Gutierrez Müller, et remise au pape le 10 octobre, il avait demandé que le Vatican prête des manuscrits au Mexique afin de les exposer lors des événements qui auront lieu en 2021, en souvenir des 500 ans de l’invasion espagnole. Si, pour des questions juridiques, le prêt n’aura sans doute pas lieu, le président mexicain obtiendra gain de cause en ce qui concerne les excuses publiques prononcées par l’Église catholique, la monarchie espagnole et l’État mexicain «aux peuples originels qui ont subi les atrocités les plus honteuses afin de piller leurs biens et leurs terres et de les soumettre, de la Conquête de 1521 au passé récent».

Une admiration pour le pape François

L’échange entre le chef d’État et le Souverain pontife a été l’occasion pour AMLO d’exprimer son admiration au pape François «pour son travail pastoral en faveur des pauvres et des humiliés du monde», une idéologie que le natif du Tabasco (Mexique) essaie, selon lui, de reproduire à la tête du pays. Par le biais de son compte Twitter, le leader national a également rapporté que sa femme avait eu une interview avec le Souverain pontife, qu’il respecte en tant qu’»homme d’idées» qui défend «l’honnêteté, la justice et l’austérité, ainsi que l’amour du prochain». Il a dit qu’il la traitait avec affection et «a exprimé son désir d’entretenir de bonnes relations pour le bien du peuple». (cath.ch/imedia/at/gr)