Le pape nomme le cardinal Tagle à la commission des cardinaux de l'IOR
Le pape François a changé la composition de la commission des cardinaux de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) le 21 septembre 2020, a souligné le journal catholique italien L’Avvenire le 9 octobre. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, n’en fait désormais plus partie, tandis que le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, intègre la commission.
Dans un communiqué paru le 21 septembre, l’IOR annonçait que la commission cardinalice de l’IOR avait approuvé, «dans sa nouvelle composition», un nouveau règlement fixant les compétence du conseil et de la direction de l’IOR. Ni l’Institut, ni le Bureau de presse du Saint-Siège n’ont communiqué sur les modifications opérées dans l’organigramme du conseil de l’institution pontificale, banque privée gérant les fonds de membres du clergé ou d’ordres religieux dans le monde entier.
Le cardinal Parolin, ainsi que les cardinaux Thomas Christopher Collins, archevêque de Toronto (Canada), et Josip Bozanic, archevêque de Zagreb (Croatie), quittent le conseil, et sont remplacés par les cardinaux Konrad Krajewski, aumônier apostolique, et Tagle. Restent en place le cardinal Giuseppe Petrocchi, archevêque de L’Aquila (Italie), le cardinal Santos Abril y Castello, président de l’institution, ainsi que le cardinal-archevêque de Vienne Christoph Schönborn.
Une disgrâce pour Parolin?
Selon le vaticaniste espagnol Jesús Bastante, du site d’information Religión Digital, il s’agirait d’un geste de disgrâce effectué par le pape à l’encontre du cardinal Parolin. Selon le journaliste, le cardinal Petrocchi serait le plus cité comme probable remplaçant de son compatriote à la Secrétairerie d’Etat, dont l’éviction serait liée aux scandales – notamment l’affaire Becciu – qui entachent actuellement son dicastère.
En 2013, le pape François avait créé une commission consultative en charge de contrôler le fonctionnement de l’IOR, mais aussi de nommer les membres de la surintendance ainsi que les président et vice-président de l’organisme. Le pape a poursuivi sa réforme en 2019, revoyant les statuts de l’IOR, augmentant notamment les contrôles internes de l’institution qui a été touchée dans son histoire par plusieurs affaires financières et reconduisant la commission cardinalice.
La mission de l’IOR est d’assurer la garde et l’administration des biens meubles et immeubles transférés ou confiés à l’Institut par des personnes physiques ou morales et destinés à des œuvres de religion ou de bienfaisance. La commission cardinalice est composée de cinq cardinaux nommés par le pape pour une période de cinq ans, qui ne peut être confirmée qu’une seule fois. Avant, leur mandat était toujours renouvelable. (cath.ch/imedia/cd/bh)