Les responsables politiques doivent écouter leur citoyens, dit le pape
«Je lance un appel à tous ceux qui ont des responsabilités publiques de gouvernement pour qu’ils écoutent la voix de leurs concitoyens», a appelé le pape François à l’issue de l’Angélus du 13 septembre 2020. Prononcée depuis le Palais apostolique du Vatican, l’exhortation du pape semble faire référence à la crise politique biélorusse.
«Ces dernières semaines, on assiste dans le monde entier, dans beaucoup d’endroits, à de nombreuses manifestations populaires de protestation qui expriment le malaise croissant de la société civile face à des situations politiques et sociales particulièrement critiques», a relevé le pape. Ces propos du pontife interviennent alors que la Biélorussie traverse une crise politique de grande ampleur suite à l’élection controversée d’Alexandre Loukachenko.
Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État, s’y trouve actuellement afin de transmettre à l’Église catholique et au pays entier «l’attention et la proximité du Saint-Père».
En faveur de la réconciliation
«Si j’exhorte les manifestants à présenter leurs demandes de façon pacifique, sans céder à la tentation de l’agressivité et de la violence, je lance un appel à tous ceux qui ont des responsabilités publiques de gouvernement pour qu’ils écoutent la voix de leurs concitoyens», a poursuivi le successeur de Pierre. Il a invité les chefs d’États à venir rencontrer le peuple en tenant compte de ses «justes aspirations» et en lui garantissant «le plein respect des droits de l’homme et des libertés civiles».
«Enfin, j’invite les communautés ecclésiales qui vivent dans ces contextes, sous la direction de leurs pasteurs, à œuvrer en faveur du dialogue (…) et en faveur de la réconciliation», a-t-il ajouté. Cet appel du pontife romain pourrait également fait référence aux récentes manifestations ayant eu lieu au Liban, pays en proie à une crise politique, ou encore à celles se déroulant à Hong Kong où de nombreux citoyens ont défilé pour s’opposer au report du scrutin législatif.
Proximité avec les victimes de l’incendie de Moria
Avant cet appel, le pape François a également fait référence à l’incendie ayant ravagé le camp de Moria sur l’île de Lesbos (Grèce) le 9 septembre dernier. «Le souvenir de ma visite là-bas (…) est toujours vivant en moi», a poursuivi l’évêque de Rome en rappelant qu’il souhaitait «un accueil humain et digne» des migrants. «J’exprime ma solidarité et ma proximité avec toutes les victimes de ces événements dramatiques», a-t-il ajouté.
Le pape argentin a enfin rappelé que se tenait le 13 septembre «La Collecte pour la Terre Sainte», veille de la Fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix. Dans le contexte actuel, cette collecte est d’autant plus «un signe d’espérance et de solidarité» envers les chrétiens, a-t-il estimé. Invitant les fidèles à se monter généreux, il leur a proposé d’effectuer un «pèlerinage spirituel avec l’imagination et avec le cœur» à Jérusalem. (cath.ch/imedia/cg/gr)