Audrey Donnithorne est honorée pour ses efforts en faveur de la "reconstruction" de l’Eglise en Chine après la Révolution Culturelle | DR
Vatican

Audrey Donnithorne a œuvré pour la réconciliation des évêques en Chine

Audrey Donnithorne a passé une partie de sa vie à «promouvoir la réconciliation entre les évêques chinois, considérés comme officiels et non-officiels», raconte la journaliste Romilda Ferrauto dans le numéro de septembre 2020 de Donne Chiesa Mondo, le supplément féminin de L’Osservatore Romano. «Qui travaille aujourd’hui au dialogue entre Pékin et le Vatican doit beaucoup à cette anglicane convertie au catholicisme», écrit celle qui est aussi Conseillère auprès du Dicastère pour la communication.

Alors que la «loi sur la sécurité nationale» a été promulguée à Hongkong par Pékin, le 30 juin dernier, une femme dont le destin est «étroitement lié» à l’histoire de la Chine est décédée sur l’île le 9 juin dernier, relève la journaliste franco-italienne. Née dans le sud-ouest de la Chine, la Britannique Audrey Donnithorne décide, après avoir voyagé dans le monde entier, de s’établir à Hongkong en 1985.

Jusqu’à sa mort, cette brillante économiste s’emploie à encourager l’ouverture économique de la Chine mais aussi et surtout la reconstruction de l’Église et de la nation chinoise laminée par la Révolution culturelle. Avec sens pratique et ténacité, elle a notamment cherché à promouvoir la réconciliation entre les évêques chinois, considérés comme officiels et non-officiels, salue la journaliste. Qui travaille aujourd’hui au dialogue entre Pékin et le Vatican doit beaucoup à cette anglicane convertie au catholicisme.

Favoriser l’autonomie des paroisses

Concrètement, Audrey Donnithorne a cherché à construire des ponts avec les évêques de l’Association patriotique chinoise, ordonnés sans le mandat du Saint-Père, qui aspiraient à retrouver la pleine communion avec l’évêque de Rome, explique-t-elle. Dans le même temps, elle a su stimuler l’esprit de réforme qui soufflait en ce temps-là en renforçant les liens avec des catholiques qui commençaient à sortir de leur isolement et avec des évêques et prêtres à peine libérés de prison.

L’économiste a enfin promu des «petites entreprises» pour permettre aux paroisses d’être autonomes financièrement et a fourni de l’aide – livres de prière et chants – aux catholiques chinois. Sa mort invite, selon la journaliste, à réfléchir sur le rôle précieux que peuvent jouer les femmes laïques dans l’Église. La mise à l’honneur de cette personnalité arrive à point nommé: le Saint-Siège souhaite en effet renouveler son accord avec la Chine en ce mois de septembre. (cath.ch/imedia/cg/rz)

Audrey Donnithorne est honorée pour ses efforts en faveur de la «reconstruction» de l’Eglise en Chine après la Révolution Culturelle | DR
3 septembre 2020 | 08:39
par I.MEDIA
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