Le Celam appelle les gouvernements à agir contre la pauvreté
La Conférence épiscopale latino-américaine (Celam) affiche son inquiétude face aux prévisions de l’Organisation des Nations Unies qui s’attend à une augmentation de 45 millions du nombre de pauvres d’ici à fin 2020.
230 millions de personnes, soit 37,2% de la population vivant en Amérique latine et dans les Caraïbes. C’est le nombre de pauvres que va compter fin 2020 le continent, selon les Nations Unies. Cette augmentation de 7% après moins d›un an de pandémie représente près de 45 millions de personnes.
L’extrême pauvreté devrait aussi augmenter de 4,5%, et toucher quelque 28 millions de personnes supplémentaires, pour un total de 96 millions d’individus (15,5% de la population). Ces personnes vont être «menacées de faim», a déclaré Alicia Barcena, une responsable de l’ONU.
«Petit» et «grand» virus
Face à ces chiffres qu’il qualifie de «scandaleux», le Conseil épiscopal latino américain (Celam) rappelle qu’il ne faut pas voir ces perspectives comme «une malédiction ni comme une punition de Dieu», mais comme le résultat d’un «péché structurel» et d’un «péché écologique» qui affectent notre région.
Dans leur déclaration commune, les membres du Celam rappellent qu’il est «essentiel de trouver un remède pour ce petit mais terrible virus qui met le monde entier à genoux. Mais il est encore plus important de trouver un remède à un plus grand virus, celui de l’injustice sociale, des inégalités des chances, de la marginalisation et de l’absence de protection des plus faibles». (cath.ch/jcg/rz)