La liberté religieuse existe à Cuba, affirment des Eglises aux USA
La liberté religieuse existe à Cuba, affirme le Conseil national des Eglises des Etats-Unis (NCC) en critiquant la propagande hostile de l’actuelle administration nord-américaine. Le NCC dénonce le fait que Washington ait placé l’île sur une «Liste de surveillance spéciale» du gouvernement Trump pour avoir prétendument commis de graves violations de la liberté religieuse.
Jim Winkler, président et secrétaire général du NCC, a adressé une lettre le 24 juillet 2020 au secrétaire d’Etat étatsunien Michael «Mike» Pompeo et à la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi. James «Jim» Winkler a appelé à retirer la nation antillaise de la liste des pays qui, selon Washington, commettent ou tolèrent de «graves violations de la liberté religieuse».
«Grave erreur de jugement» de l’administration Trump
Ecrivant au nom des 38 Eglises membres du NCC, un organisme œcuménique qui regroupe 40 millions de chrétiens de diverses obédiences aux Etats-Unis, James Winkler déplore que Cuba a été et continue d’être inscrit sur la Liste de surveillance spéciale (SWL) de la Commission des Etats-Unis pour la liberté religieuse dans le monde (USCIRF). Il a qualifié cette action du gouvernement nord-américain de «grave erreur de jugement».
Soulignant que la relation entre chrétiens étasuniens et cubains remonte à des décennies, le chrétien méthodiste nord-américain a noté que les échanges ont lieu à tous les niveaux de la vie de l’Eglise, notamment par des visites de délégations de haut niveau.
Beaucoup de progrès sociaux ont été réalisés
«Moi-même, comme au moins deux de mes prédécesseurs, avons été des témoins de première main de la liberté avec laquelle les Cubains peuvent exprimer leur foi. Au cours de ces années, nous avons construit une relation de confiance, et, sur la base de cette confiance, nous savons que ce que nous avons vu de nos propres yeux est une foi authentique et une vie d’Eglise solide», affirme le responsable religieux nord-américain.
Winkler a indiqué qu’il y a certainement des défis auxquels la nation caribéenne doit faire face, comme tous les autres pays. «Quel pays est exempt de tels défis ? Mais on ne peut nier que beaucoup de progrès sociaux ont été réalisés au cours de ces dernières décennies», a-t-il souligné. Et de qualifier d’»extrêmement positifs pour les deux pays» les mesures prises pendant l’administration de Barack Obama (2009-2017), comme la réouverture des ambassades à Washington et La Havane et les efforts déployés par les deux gouvernements pour remédier à leurs divergences et favoriser l’augmentation du nombre de voyages.
Négation de la politique d’Obama
Malheureusement, a-t-il dit, grâce à des mesures telles que l’inscription de Cuba sur cette Liste de surveillance spéciale, ces tendances positives ont été inutilement retardées. «La liberté religieuse existe à Cuba, cette action de notre gouvernement reflète une négation malheureuse de cette réalité, et ne fait que renforcer les tendances à la détérioration des relations entre nos deux pays», a-t-il regretté.
Selon James Winkler, le Conseil des Eglises de Cuba est composé d’une cinquantaine d’Eglises de tout le spectre des traditions chrétiennes, avec des programmes et des services qui bénéficient jusqu’à un million de chrétiens sur l’île. Sans liberté religieuse, une telle organisation et ses ministères sociaux, humanitaires et pastoraux ne pourraient pas exister. (cath.ch/fides/prensalatina/ncc/be)