Appel des Églises en faveur des enfants réfugiés
Plus de la moitié des 70 millions de réfugiés dans le monde sont des mineurs – enfants et jeunes gens. Ils sont confrontés à de nombreux risques. Dans leur appel commun pour le Dimanche et le Shabbat des réfugiés les 20 et 21 juin 2020, les trois Églises nationales ainsi que les communautés juives font appel au monde politique combler les graves lacunes en matière de protection des enfants réfugiés.
Les enfants sont l’avenir de la communauté humaine et ont droit à une protection particulière, rappelle le message. Or les enfants déracinés se voient dépossédés à la fois de leur statut de protection, et de la perspective d’un avenir. Alors que les enfants sont le seul fondement sur lequel les régions aujourd’hui en crise peuvent bâtir leur espoir en un lendemain de paix et de dignité humaine.
Beaucoup d’enfants non accompagnés ou séparés de leurs proches qui sont arrivés en Europe par la Méditerranée entre 2017 et 2019 ont été renvoyés en Libye, où ils sont détenus dans des conditions effroyables, dénonce le message. Dans les camps de réfugiés et les centres d’accueil européens, il est rare que l’on fasse une distinction entre enfants et adultes. Les enfants sont ainsi livrés sans défense à la violence et aux abus des adultes ainsi qu’au bon vouloir des autorités et d’une bureaucratie qui ne tient pas ou pas assez compte de leurs besoins particuliers.
« Faites droit à l’orphelin » Ésaïe 1,17
Les Églises chrétiennes et les communautés juives de Suisse appellent les autorités politiques et juridiques à mettre en oeuvre et à respecter les recommandations du HCR. Parmi celles-ci figurent en priorité: l’hébergement approprié des enfants dans les camps d’accueil; la suppression de la rétention des enfants migrants; une information des enfants dans leur langue et adaptée à leur niveau; un soutien individuel par des spécialistes qualifiés; l’ accès à l’éducation; le regroupement familial.
Dans les Écritures juives et chrétiennes, les enfants sont présentés comme une bénédiction de Dieu. Cette distinction, qui vaut pour tous les enfants, nous rappelle nos devoirs envers eux, conclut le message. (cath.ch/com/mp)