Le pape François lance un vibrant appel contre le travail des enfants
A l’issue de l’audience générale du 10 juin 2020, le pape François a lancé un appel à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants qui aura lieu vendredi 12 juin. Il a interpellé les institutions pour qu’elles comblent les lacunes économiques et sociales qui sont à l’origine de ces pratiques qui, parfois, s’apparentent à de l’esclavage.
Cette journée mondiale, organisée par l’Organisation internationale du Travail (OIT), s’inscrit cette année dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et se concentre sur l’impact de la crise actuelle sur le travail des enfants
Tout mettre en œuvre pour protéger les enfants mineurs
«J’appelle les institutions à tout mettre en œuvre pour protéger les mineurs», a lancé le pontife argentin ce mercredi. Il leur demande de combler les lacunes économiques et sociales qui sous-tendent la dynamique faussée dans laquelle nombre d’enfants sont malheureusement impliqués.
«Dans la situation sanitaire actuelle, dans plusieurs pays, de nombreux enfants et jeunes sont contraints d’occuper des emplois inadaptés à leur âge», déplore le pape François. Le pontife demande aux acteurs politiques de s’attaquer au travail des enfants qui, aujourd’hui, souvent, y sont contraints pour aider leurs familles dans des conditions d’extrême pauvreté.
«Dans de nombreux cas, il s’agit de formes d’esclavage et d’emprisonnement, qui entraînent des souffrances physiques et psychologiques», souligne le pape. «Nous sommes en tous responsables (…) Les enfants sont l’avenir de la famille humaine: c’est à nous tous de favoriser leur croissance, leur santé et leur sérénité !», martèle-t-il.
Vivre une «vie eucharistique»
Auparavant, l’évêque de Rome a aussi rappelé la tenue le lendemain de la Fête-Dieu, la solennité du Corpus Christi, «Corps et Sang du Christ», qu’il ne sera pas possible de célébrer par des événements publics cette année. S’adressant aux fidèles italophones, il a rappelé qu’il est toujours possible de parvenir à «une vie eucharistique». Les catholiques sont appelés à se mettre en quête de cette existence «devant le tabernacle de l’église», a rappelé le pontife. Mais, a-t-il souligné, ils doivent aussi la chercher «dans ce tabernacle que sont les derniers, les souffrants, les solitaires et les pauvres». (cath.ch/imedia/cd/be)