Pas d'eau de Javel pour nettoyer les églises
L’utilisation de produits désinfectants et de détergents non appropriés peut détériorer sérieusement les œuvres d’art, rappelle, le 21 mai 2020, le Conseil pontifical pour la culture. Les recommandations hygiéniques liées à la lutte contre le coronavirus dans les églises doivent s’appliquer avec discernement.
Le Conseil pontifical pour la culture a pris connaissance avec inquiétude de l’utilisation de détergents non appropriés pour les objets d’art et le patrimoine culturel. Les produits corrosifs tel que l’eau de Javel, l’ammoniac ou des détergents qui génèrent des résidus très nocifs ne doivent pas être utilisés dans les bâtiments historiques, sur les objets d’arts, les textiles et les broderies, car ils pourraient causer des dommages irréversibles, alerte le document.
De l’eau et du savon
Il est nécessaire d’user de bon sens en matière de nettoyage, poursuit le Conseil pontifical: sur les surfaces et les sols, il vaut mieux privilégier des solutions hydroalcooliques diluées ou des savons neutres, toujours appliqués sous pression contrôlée. Un tel nettoyage doit être en outre supervisé par un technicien en conservation du patrimoine culturel.
Pas de pulvérisation dans les églises
La fumigation et la pulvérisation ne sont pas recommandées pour nettoyer les biens immobiliers, précise encore le document. Dans les églises fermées depuis plus d’un mois, il est peu probable que le virus ait survécu. Il est donc simplement conseillé de ventiler les espaces.
Le patrimoine mobile, en particulier les objets et les vêtements liturgiques susceptibles d’être contaminés, peut être mis en quatorzaine dans un lieu délimité. Il ne faut jamais désinfecter une œuvre d’art, un objet historique ou encore un document avec de l’alcool ou des produits de nettoyage, rappelle le Conseil pontifical. Seuls les objets sans intérêt historique pourront faire l’objet d’un nettoyage approfondi.
«Le patrimoine culturel est un bien non renouvelable», alerte le Saint-Siège: «toute action susceptible d’affecter son état de conservation doit être connue, évaluée, documentée et convenue avec des experts de manière adéquate.» (cath.ch/imedia/cg/mp)