Le pilleur de la cathédrale de Sion condamné
La justice valaisanne a condamné à vingt mois de prison avec sursis un citoyen belge qui avait dérobé des objets de culte précieux dans la cathédrale de Sion et dans l’abbaye de St-Maurice en 2013 et 2014, rapporte le 16 mai 2020 Le Nouvelliste. Tous les objets volés ont pu être récupérés.
L’homme s’est décrit comme un amateur d’art religieux, à l’époque en difficulté financière. Entre décembre 2013 et février 2014, il a dérobé des calices, des croix et des statuettes d’une valeur globale de 140’000 francs, dans la cathédrale de Sion et l’abbaye de St-Maurice.
Peu avant Noël 2013, il était entré par effraction dans la sacristie de la cathédrale, repartant avec deux calices en or du XVIIe siècle valant au total plus de 50’000 francs. Le Belge était revenu début 2014, dérobant deux autres coupes du XVIIe, dont une pièce atteignant la valeur de 45’000 francs à elle seule. A Saint-Maurice, le cambrioleur avait arraché de leur socle à la chapelle des abbés deux statuettes du XVIIe siècle. Outre les lieux de culte, il a multiplié les petits cambriolages, écumant les buanderies d’immeubles d’une station du Valais central. Au total, il a réalisé pas moins de 46 vols et larcins.
Un cas de cambriolage «atypique»
L’homme a été arrêté en février 2014 et tous les objets volés ont été retrouvés en bon état suite aux perquisitions. Le cambrioleur a passé trois mois en détention préventive avant de passer devant les tribunaux valaisans. Son avocat, Blaise Marmy, a souligné qu’il s’agissait là «d’un cas atypique de cambriolage, l’auteur n’ayant pas pour motivation l’oisiveté ou la cupidité». Le Belge aurait agi dans «une période délétère de sa vie». L’avocat assure que son client, qui vit aujourd’hui en Belgique, a été traité et a modifié son comportement. Le Tribunal de Sion a finalement condamné le cambrioleur à vingt mois de prison avec sursis. Il devra aussi payer 15’000 francs de frais de justice, sans compter les honoraires de son avocat et l’indemnisation de ses victimes.
Les objets volés, dont certains sont encore utilisés pour la liturgie, ont été mis sous protection. Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion, a exprimé sa satisfaction qu’ils aient pu être retrouvés. «Ces objets de culte sont des témoins de l’histoire de l’Eglise. Ce sont des objets de communication de la foi chrétienne», a-t-il relevé. (cath.ch/nouvelliste/rz)