Evangile de dimanche: vivant!
En ce temps pascal, l’Eglise nous donne à méditer ce grand discours de Jésus après le Lavement des pieds. Or bien que la séparation soit là toute proche, bien que l’heure du témoignage ait sonné, ce n’est pas une complainte qui nous est livrée, mais un discours empli d’espérance.
Certes, rien ne sera jamais plus comme avant. Mais cette promesse: «Vous me verrez vivant» doit dilater le cœur des disciples qui repensent après coup à ce qu’ils ont entendu. La fin de la phrase: «et vous vivrez vous aussi» pointe vers une plénitude de vie, où la mort n’a plus le dernier mot.
Difficile à croire lorsque croyants du XXIe siècle, vivons depuis deux mois une situation quelque peu anxiogène, nous qui croyions avoir vaincu tant de maladies et de maux divers? Non car le Père nous envoie un autre Défenseur pour qu’il soit avec nous et nous aide à garder vivant son souvenir.
«La fin de la phrase: «et vous vivrez vous aussi» pointe vers une plénitude de vie, où la mort n’a plus le dernier mot.»
Seul l’accueil aimant de cet Esprit de vérité nous permet d’aimer quelqu’un que nous n’avons jamais vu et que d’autres, comme Jean, le disciple bien-aimé, nous annoncent. L’Esprit de vérité est en nous la mémoire qui aide à pénétrer le mystère de Jésus, Chemin, Vérité et Vie, à participer à la communion vitale qui existe entre lui, son Père et nous. Il est aussi celui qui nous donne d’aimer vraiment Jésus, «non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité» (1 Jn 3, 18).
L’amour du chrétien pour son Seigneur ne peut se contenter de mots. Pour toute la pensée biblique, il existe un lien indissoluble entre connaissance et vie morale: dire qu’on connaît le Christ et ne pas observer ses commandements, c’est tout simplement mentir. Au contraire, «celui qui garde fidèlement sa parole, l’amour de Dieu atteint la perfection» (1 Jn 2. 5). En vivant comme Jésus a vécu, on passe déjà avec lui de la mort à la vie.
Quelle espérance, d’autant plus fondée que nous ne sommes pas seuls. Revient à ma mémoire, alors, ces paroles: «Je sais, moi, que mon Libérateur est vivant, et qu’à la fin, il se dressera sur la poussière des morts; avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu» (Jb 19, 25-26).
Sœur Marie-Paule | vendredi 15 mai 2020
(Jn 14, 15-21)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous :
l’Esprit de vérité,
lui que le monde ne peut recevoir,
car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;
vous, vous le connaissez,
car il demeure auprès de vous,
et il sera en vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins,
je reviens vers vous.
D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez vivant,
et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez
que je suis en mon Père,
que vous êtes en moi,
et moi en vous.
Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
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