Faure Gnassingbé, président du Togo (Photo:Agencia Brasil/Wikimedia Commons/CC BY 3.0 BR)
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Togo: Les évêques dénoncent l'arrestation d'un opposant

La Conférence des évêques du Togo (CET) a exprimé sa consternation, face à l’arrestation, ‘dans des circonstances de brutalité et de violence’, le 21 avril 2020, à son domicile, de l’opposant Kodjo Agbeyomé, candidat malheureux à la présidentielle du 22 février.

Ancien Premier ministre, d’août 2000 à juin 2002 du défunt président Gnassingbe Eyadéma, (père de Faure Gnassignbe, qui lui a succédé à son mort en 2005) il était arrivé deuxième, à l’issue du scrutin présidentiel, avec 19,46% des voix contre 70,78% pour Faure Gnassingbé. Il conteste ces résultats, qu’il estime être truqués, se considérant comme le véritable vainqueur.

L’Eglise catholique n’avait pas été autorisée à déployer des observateurs électoraux, le gouvernement l’accusant d’avoir pris des positions partisanes Au lendemain de l’élection, elle avait émis des doutes sur la transparence et l’équité du vote.

Injustice manifeste et oppression

Dans un communiqué publié le 22 avril, les évêques déplorent et condamnent «la récurrence de la violence dont les autorités font preuve dans la gestion d’une situation qui est avant tout, politique».  Selon eux, chaque citoyen a le droit et le devoir d’exprimer sa désapprobation devant «l’injustice manifeste et l’oppression».  

Les évêques se disent convaincus, que dans la crise consécutive à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, l’option à privilégier reste celle de la recherche d’une solution politique. Dans ce cadre, ils invitent les autorités judiciaires à relâcher Gabriel Kodjo Agbeyome. Ils appellent enfin le pouvoir et l’opposition «à garder le calme, afin d’épargner au Togo, d’autres souffrances». (cath.ch/ibc/mp)

Faure Gnassingbé, président du Togo
24 avril 2020 | 15:43
par Ibrahima Cisse
Temps de lecture : env. 1  min.
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