Mgr Valerio Lazzeri: «Appelés à vivre l’amour le plus intense»
Au Tessin, le seuil des 100 personnes décédées suite à l’épidémie de coronavirus a été dépassé le 30 mars 2020. Dans une lettre ouverte, Mgr Valerio Lazzeri, évêque de Lugano, exprime sa proximité avec les familles en deuil, «à l’heure où nous sommes appelés à vivre l’espérance la plus radicale».
«Plus de 100 décès dus à l’épidémie de Covid-19 ! Les nouvelles qui se répandent en ces heures augmentent notre douleur et notre inquiétude face à ce qui se passe dans le monde et aussi chez nous», écrit Mgr Lazzeri, au nom de tout le presbytère diocésain.
«Unis à mes frères prêtres, je souhaite renouveler ma proximité avec les familles endeuillées. Toute la famille diocésaine est proche d’elles. Assurons-les de nos prières. Nous invoquons la consolation et la force pour tous ceux qui ont perdu un être cher», poursuit l’évêque de Lugano.
Dieu dans les nuits de la vie
Mgr Valerio Lazzeri exprime ainsi une parole de réconfort et d’espérance, dans une situation d’urgence qui empêche de célébrer les derniers adieux en famille et en communauté, en les circonscrivant au cercle restreint des plus proches.
Ce n’est pas l’heure du découragement, mais l’heure où nous sommes appelés à vivre l’amour le plus intense.
Mgr Valerio Lazzeri, évêque de Lugano
«L’isolement et la distance ont souvent rendu le détachement terrestre encore plus difficile, poursuit Mgr Lazzeri. Mais nous voulons continuer à faire briller notre conviction obstinée dans la nuit : là où il y a un enfer, un cœur qui souffre, une personne blessée, il n’y a jamais simplement un être-pour-la-mort ! Au contraire, il y a le mystère d’une créature qui, avant tout et à tout moment – du début invisible dans le sein maternel à l’accomplissement dans la gloire – est quelqu’un pour qui Jésus est mort, quelqu’un pour qui Dieu se donne sans réserve: un être humain aimé de Lui pour toujours.
Communion indissoluble
L’appel engagé et participant de Mgr Valerio Lazzeri se termine par l’invitation à ne pas succomber au désespoir, mais à puiser dans la foi et intensifier les vertus théologales.
«Ce n’est pas l’heure du découragement, mais l’heure où nous sommes appelés à vivre l’amour le plus intense, l’espérance la plus radicale, la communion qui nous unit et que rien ne pourra jamais briser. Pas même un virus sournois et insidieux comme celui que nous combattons ensemble !», conclut l’évêque de Lugano. (cath.ch/catt.ch/dp)