Journée internationale de la femme: le COE pour un monde sans violence
À l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Conseil œcuménique des Eglises (COE) exhorte les Eglises à se joindre aux Jeudis en noir vers un monde sans viol ni violence. «La justice entre les sexes doit être à l’ordre du jour», selon son secrétaire général, le pasteur Olav Fykse Tveit.
«La justice entre les sexes doit être à l’ordre du jour des hommes comme des femmes», a déclaré le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), dans un commentaire publié à l’occasion de la Journée internationale de la femme 2020. «Le COE, en tant que communauté fraternelle, s’est engagé à être une communauté de femmes et d’hommes, reposant sur un pied d’égalité à l’image de Dieu, et nous recherchons au profit de tous une communauté fraternelle juste de femmes et d’hommes».
«Nous nous appuyons sur le fondement de l’égalité et de la justice qui est la fière tradition du Conseil œcuménique des Églises, a ajouté Olav Fykse Tveit. Depuis sa création, le COE s’est élevé contre le racisme, le sexisme, l’âgisme, les inégalités économiques, la dégradation de l’environnement et d’autres injustices».
«Depuis bien avant la première Assemblée du Conseil œcuménique des Églises à Amsterdam en 1948, le COE a été appelé à manifester sa solidarité avec les femmes, a déclaré M. Tveit. Au cours du processus qui a conduit au lancement officiel du COE, les femmes ont démontré que l’unité de l’Eglise ne pouvait être réalisée que dans une communauté juste de femmes et d’hommes».
Commission sur la vie et le travail des femmes dans l’Eglise
En conséquence, l’Assemblée d’Amsterdam a créé une Commission sur la vie et le travail des femmes dans l’Eglise. Depuis lors, le COE a affirmé et apprécié les dons des femmes pour l’Eglise et le monde, tout en contestant les réalités de l’oppression, de la marginalisation, de la violence et des obstacles auxquels les femmes sont confrontées dans l’Eglise et la société.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme 2020, le secrétaire général adjoint du COE, le professeur Isabel Apawo Phiri, a déclaré : «Je vois un appel fort aux Eglises et au COE dans son ensemble, mais aussi au mouvement oecuménique au sens large, alors que nous relançons la campagne des Jeudis en noir. Il s’agit de veiller à la justice, à la paix et à l’unité de l’humanité à son point le plus critique et le plus intime : dans la vie domestique et entre proches, ainsi que dans les communautés religieuses».
«Il s’agit de changer les tendances moralement incorrectes, pécheresses et très honteuses des hommes qui exercent la violence contre les femmes».
«Nous devons également faire des efforts en tant qu’hommes pour montrer que ce n’est pas un problème réservé aux femmes, a ajoutéle secrétaire général adjoint. Il s’agit de changer les tendances moralement incorrectes, pécheresses et très honteuses des hommes qui exercent la violence contre les femmes. La nécessité d’une justice pour les femmes a ici ses raisons les plus urgentes et les plus évidentes. Une famille, une communauté et une société où il n’y a pas de justice ou de soins appropriés pour prévenir cette violence n’est bonne pour personne, ni pour les femmes, ni pour les hommes, ni pour les enfants», a conclu Olav Fykse Tveit: «C’est ce que Dieu nous a appelés à faire dans le cadre le plus fondamental de notre foi et de notre vie : nous aimer nous-mêmes et nous aimer les uns les autres» (cath.ch/com/cp)