Exercices spirituels de Carême: la rencontre inattendue avec Dieu

Le «manque de foi» était au centre de la quatrième méditation du Père Pietro Bovati lors de la retraite de carême de la curie romaine, à Ariccia, près de Rome, prévue jusqu’au 6 mars 2020. Le pape François, souffrant d’un rhume, a annoncé lors de la prière de l’Angélus, le 1er mars, qu’il était contraint de rester au Vatican, d’où il suit les méditations.

Le prédicateur jésuite est revenu sur l’épisode du veau d’or, raconté dans l’Exode, mais a aussi nourri sa réflexion avec l’histoire de Moïse, l’Evangile de Matthieu et les Psaumes. L’appel de Dieu intervient comme une «surprise», a déclaré le Père Bovati lors de la méditation spirituelle de Carême.  

C’est en prenant l’exemple de Moïse, marqué par «l’ignorance» et la «non-conscience», que le Père Pietro Bovati, prédicateur désigné pour conduire la retraite spirituelle, explique les dispositions de l’esprit à recevoir l’appel de Dieu. Celui-ci est le fruit d’une «révélation» divine, et dépasse toutes les dimensions humaines connues. Il revient alors à l’homme d’être disposé à recevoir cet appel du Christ, et d’accepter cette «vocation dans sa dimension prophétique» par «l’obéissance».

La vocation, aussi une disposition du cœur

La particularité de la vocation est révélée par une manifestation extraordinaire de Dieu dans la vie de l’homme. Son appel «se produit comme une surprise»; c’est une rencontre décisive «dans laquelle Dieu nous a parlé», argumente le Père jésuite.

Chacun doit, comme saint Pierre, se laisser transformer personnellement par son adhésion au Christ

Cet «événement inattendu» revigore et agit comme une «nouvelle naissance», explique-t-il ensuite, ajoutant qu’il est nécessaire de renouveler son engagement en «entendant à nouveau la voix du Seigneur».

La vocation est aussi une disposition du cœur, souligne le prêtre italien, c’est un choix individuel et non collectif. Chacun doit, comme saint Pierre, se laisser transformer personnellement par son adhésion au Christ, et devenir un «principe de solidité dans la foi» pour ceux qui l’entourent.

«Nous devons suivre le Seigneur, et le suivre vraiment», a conclu le prédicateur, qui a finalement invité les membres de la Curie à invoquer l’Esprit-Saint et à prier sans cesse afin d’être de bons disciples, pleinement disposés à suivre le Christ. (cath.ch/imedia/sw/be)