Le pape plaide pour «l'extrémisme de l'amour»
Le Christ propose «la plus grande» révolution de l’histoire en demandant de passer de «l’ennemi à haïr à l’ennemi à aimer», a déclaré le pape dans son homélie avenue Victor Emmanuel II à Bari, le 23 février 2020. Le pontife a célébré une messe dans la cité apulienne à l’occasion de la rencontre de Bari intitulée «Méditerranée, frontière de paix» qui se tient sur place depuis le 19 février.
Devant une foule dense, le pontife a commenté le passage de l’Evangile (Mt, 5, 38) où le Christ, dépassant la loi du Talion, demande à chacun d’aimer ses ennemis’. De fait, l’amour de Jésus ne connaît «pas de frontières ni de barrières», a affirmé le pape François.
«Aimer et pardonner, c’est vivre comme des vainqueurs»
«Voici la révolution de Jésus, la plus grande de l’histoire: de l’ennemi à haïr à l’ennemi à aimer», a déclaré le pontife. Le Christ demande en conséquence «l’extrémisme de la charité» car, «c’est l’unique extrémisme chrétien: celui de l’amour», a-t-il précisé.
Aimer son ennemi est une stratégie «perdante aux yeux du monde, mais gagnante aux yeux de Dieu», a expliqué le pontife. Mais pour autant, elle n’est pas «impossible», car «si le but avait été inaccessible, Dieu ne nous aurait pas demandé de l’atteindre», a déclaré le successeur de Pierre.
«Aimer et pardonner, c’est vivre comme des vainqueurs», a martelé l’évêque de Rome. Au contraire, l’homme est perdant s’il lutte pour la foi «par la force».
Contre «la culture de la lamentation»
Dès lors, il faut choisir «l’amour, même s’il coûte, même s’il va à contre-courant», a-t-il demandé. Le pontife a invité à ne pas se préoccuper «de la méchanceté des autres, de celui qui pense mal», mais plutôt à «désarmer» son cœur par amour du Christ. «Celui qui aime Dieu n’a pas d’ennemi dans le cœur», a-t-il rappelé à son auditoire.
Le pape François a ensuite exhorté la foule à demander la grâce de l’amour pour apprendre à pardonner. Il a aussi expliqué que la culture de la haine se combattait aussi en luttant contre la «culture de la lamentation», qui doit être remplacée par une «culture du don». (cath.ch/imedia/cd/rz)