Rencontre de Bari: redécouvrir «la vocation de paix» de la Méditerranée
La rencontre de Bari doit permettre de «redécouvrir la vocation» de «paix et de rencontre» de la Méditerranée, a déclaré le 12 février 2020 le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
A une semaine de la rencontre de cinq jours intitulée «Méditerranée, frontière de paix», qui se déroule à Bari, au sud-est de l’Italie, la CEI a organisé une conférence de presse pour en dévoiler le programme dans les locaux de Vatican News à Rome.
Cette rencontre vient de l’intuition du cardinal Bassetti que la mer Méditerranée doit rester, encore aujourd’hui, un «lieu de civilisation», a souligné ce dernier. En réunissant les différentes facettes qui la composent, la rencontre doit permettre de «redécouvrir la vocation» de «paix et de rencontre» de cette mer, a-t-il expliqué. «Le style de la réunion a été emprunté au Synode des évêques», a précisé Mgr Raspanti, évêque d’Acireale, en Sicile, et vice-président de la CEI. Une messe célébrée par le pape François le 23 février viendra conclure l’événement.
Sous le patronage de saint Nicolas
Le choix de Bari s’explique par la présence sur place des reliques de saint Nicolas de Myre. Il s’agit d’un «saint international» et d’un «pont» entre l’Orient et l’Occident, a expliqué Mgr Francesco Carucci, l’archevêque de Bari. Il a été en outre rappelé que le pape François s’était rendu dans la ville des Pouilles en juillet 2018 pour évoquer la paix au Proche-Orient.
Les deux thèmes principaux abordés lors des cinq jours seront la proclamation de l’Évangile, spécialement envers les jeunes, et le dialogue entre les Eglises et la société, a expliqué Mgr Raspanti. Et la question centrale qui sera posée aux participants sera : «Que veut Dieu de la Méditerranée aujourd’hui?».
Une rencontre d’inspiration synodale
Cette problématique générale se déploiera ensuite dans un certain nombre de réflexions plus précises, qui prendront la forme d’une table ronde visant à l’élaboration d’un ouvrage faisant consensus, a expliqué le prélat sicilien. La migration, la paix, le dialogue interreligieux et les conflits en Syrie ou en Libye feront partie des thèmes de discussions.
L’événement sera l’occasion d’entendre les points de vue directs des personnes habitant «sur l’autre rive», a expliqué Mgr Bassetti. Les témoignages du cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo et président de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, de l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, ou de l’archevêque d’Alger, le jésuite Paul Desfarges, interviendront avant l’arrivée du pontife le 23 février. (cath.ch/imedia/cd/rz)