La Garde pontificale suisse s’expose à Pratteln

La Galerie Beyeler de Pratteln (BL) présente, jusqu’au 30 novembre 2019, une exposition inédite sur la Garde suisse pontificale. Elle témoigne de l’histoire, de la mission et de la vie quotidienne de la plus petite armée du monde, qui sert le pape depuis 1506.

Le clou de l’exposition Garde pontificale suisse, en cours à Pratteln, sont la papamobile qui appartenait au pape Benoît XVI et la soutane originale du pape Jean-Paul II. On peut également voir des armes et des hallebardes originales, des épées, des armures et des documents historiques ayant trait à la Garde suisse.

Organisée par la Fondation «Art et Culture Bâle», sous la présidence du galeriste et mécène lucernois Hermann Alexander Beyeler, il s’agit de la plus grande exposition jamais réalisée autour de la Garde pontificale. Elle vise à mieux faire connaître l’institution pluriséculaire et à motiver les jeunes catholiques suisses à s’y engager.

Immersion dans la vie des gardes

«L’initiative veut montrer que la Garde suisse ne se limite pas au service de garde en uniforme traditionnel. Pendant les 26 mois de service, il est possible d’apprendre les techniques de combat, de tir, de surveillance et de protection personnelle. Un champ d’activité donc très large», a expliqué Hermann Alexander Beyeler.

«La Garde suisse n’est pas obsolète. La loyauté est toujours une question importante aujourd’hui. Et la loyauté de la Garde suisse est impérissable», a déclaré Anton Lauber, membre du gouvernement de Bâle campagne, lors du vernissage.

Le lieu de l’exposition n’a pas été choisi par hasard. Au printemps 2020, le Canton de Bâle campagne sera en effet l’invité d’honneur de la cérémonie d’assermentation des nouveaux gardes au Vatican.

Sous haute surveillance

Sur 1’100 mètres carrés, l’exposition présente la mission, l’instruction, la vie quotidienne et l’histoire de la Garde papale à travers des images grand format du pape et de la garde. Certaines des documentes exposés sont uniques et n’ont jamais quitté le Vatican auparavant. Parmi eux, un document du XVIe siècle, dans lequel la Garde suisse est nommée pour la première fois.

«Pour conserver des objets si précieux durant plusieurs semaines, il faut avoir des très bonnes relations avec la Garde et le Vatican», a affirmé Heinz Simonet, le commissaire de exposition baloise. Avec ce projet «nous faisons un peu de soutien au recrutement, poursuit-il, car le service dans la Garde est un bon premier pas pour un engagement dans le domaine de la sécurité».

L’exposition, gratuite, est ouverte chaque jour jusqu’au 30 novembre 2019.(cath.ch/kath.ch/baz/dp)