François est le pape du 'pain partagé', confie Alessandro Gisotti

Pour le pape François, la table n’est pas seulement un espace de partage de la nourriture mais aussi de la vie, estime Alessandro Gisotti. L’ancien directeur de la salle de presse du Vatican s’est exprimé le 19 septembre 2019 au réfectoire de l’église française de la Trinité-des-monts à Rome, à l’occasion de la présentation d’un livre intitulé ‘La Nourriture dans la prédication de François’ de Pierluigi Plata. 

Si cela reste difficile, il n’est pas impossible d’être un jour invité à la table du pontife, a confié Alessandro Gisotti. Pour celui qui a eu l’occasion de se mettre à la table du pape, nul doute que le chef de l’Eglise catholique recherche cette simplicité et cette proximité. En témoignent par exemple ses nombreux repas partagés, parfois à l’improviste, avec les pauvres et les jeunes pour pouvoir les écouter. 

Pour le pontife argentin, la table n’est pas seulement un espace de partage de la nourriture mais aussi de la vie, des joies, des espérances de chacun. «François nous invite à remercier non seulement pour ce que nous mangeons chaque jour mais aussi pour le fait de ne pas manger seul mais ensemble à la même table en frères», a déclaré l’Italien. Ce livre qui se goûte page par page rapelle cette simplicité. Pour l’ancien directeur de la communication, François est en effet le pape des pauvres, du pain partagé, du concret de l’amour. En parlant d’Eglise en sortie, il souhaite inviter chacun à sanctifier l’autre à table en allant le chercher même si celui-ci se trouve de l’autre côté de la porte.  

Un langage simple de la table

Par son langage simple de la table, le pape touche le cœurs des plus pauvres, a encore observé le communicant. Cette attention envers les plus simples, Alessandro Gisotti l’a d’ailleurs remarqué lorsque le pape François se rendait à la Caritas, à Rome. Certaines personnes de la rue le nomment «notre pape», a-t-il encore confié. Cette proximité du pontife se manifeste encore par son choix d’habiter à Sainte-Marthe, surnommée la «maison», a observé l’Italien. Parce qu’il aime le contact avec les gens, l’homme en blanc regrette d’ailleurs de ne plus pouvoir aller chercher lui-même une pizza dans la rue comme lorsqu’il était encore archevêque, sourit Alessandro Gisotti. «Je peux la commander mais ce n’est pas pareil», avait un jour confié le pape à un journaliste argentin.

Les métaphores en lien avec la table, sont, selon l’auteur de cet ouvrage, Pierluigi Plata, omniprésentes chez le pontife. C’est pourquoi, à l’heure où les programmes de télévision sur la cuisine fleurissent, il a souhaité s’interroger sur la présence de la nourriture dans l’Evangile comme dans les prédications du pape François.  (cath.ch/imedia/cg/mp)