Le synode sur l'Amazonie se distingue par une double dimension, ecclésiale et écologique
Nous vivons un moment historique où nous sommes davantage conscients de la nécessité de prendre soin de la Création», a déclaré le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, dans un entretien accordé au site catholique Settimana news le 3 juillet 2019.
L’Instrumentum laboris du synode pour l’Amazonie n’est pas un document qui émane du pape, a rappelé le haut prélat, mais un outil de travail forgé par le Secrétariat général du Synode. Ce texte propose selon lui un «large éventail» de thèmes relatifs à la vie de l’Eglise et aux problèmes écologiques.
Pour le cardinal Baldisseri, l’assemblée synodale d’octobre prochain se caractérise précisément par cette «double dimension» ecclésiale et écologique, qui la distingue des précédents synodes. «Nous vivons un moment historique où nous sommes davantage conscients de la nécessité de prendre soin de la Création», a-t-il souligné. L’objectif est selon lui d’éviter des conséquences néfastes pour l’humanité.
S’intéresser à l’Amazonie signifie donc, d’après l’ancien nonce apostolique, se soucier du sort de tous les hommes. Il s’agira notamment d’identifier des ministères qui répondent aux besoins humains et spirituels de la population. L’instrument de travail suggère par exemple qu’il puisse y avoir une reconnaissance officielle, note-t-il, d’un ministère spécial de l’agent pastoral chargé de «promouvoir le soin de la Maison commune». Cette proposition est à retrouver au paragraphe 104 de l’Instrumentum laboris.
Le Saint-Siège avait dévoilé l’Instrumentum laboris de l’assemblée spéciale du Synode des évêques pour l’Amazonie le 17 juin dernier. Ce document guidera l’ensemble des réflexions des Pères synodaux lors de l’assemblée réunie du 6 au 27 octobre. Long de 147 paragraphes, il est le fruit d’une large consultation et de plus de 18 mois de travail. (cath.ch/imedia/pad/mp)