Uni Fribourg: symposium sur les «disputations religieuses» dans le christianisme 

Un symposium interdisciplinaire sur les «Disputations religieuses dans l’histoire du christianisme» se tient du 2 au 4 mai 2019 à l’Université de Fribourg.

L’événement est organisé par l’Institut pour l’étude des religions et le dialogue interreligieux et le Département de patristique et d’histoire de l’Eglise de l’Université en coopération avec  la Chaire d’histoire de la Réforme de l’Université de Tübingen.

Selon les organisateurs du symposium, qui se tient à Fribourg sur le site de Miséricorde, les «disputations religieuses» ont une signification particulière dans l’histoire du christianisme: des disputes de Jésus avec les scribes et les pharisiens juifs aux multiples dialogues interconfessionnels et interreligieux du présent.

Ces dialogues ou ces disputes se sont déroulés tour à tour dans un esprit irénique, apologétique, polémique ou dialogique. La conférence abordera les différentes formes de dialogue interreligieux dans un large éventail allant de la Bible à nos jours.

Parmi les 24 intervenants (dont 10 étrangers) se trouvent les meilleurs spécialistes en la matière, notent les organisateurs du symposium. L’intervention du professeur Jan Assmann (professeur émérite de l’Université d’Heidelberg, lauréat du Prix de la paix 2018) ainsi que la récitation de la «Dispute entre le Capucin et le Rabbin» de Heinrich Heine par l’actrice Lea Brückner (Stuttgart) seront des moments forts de ces deux jours.

Des «disputations» dans presque toutes les grandes religions

«Les religions n’ont pas été fondées dans le but d’entrer en dialogue les unes avec les autres, et elles n’ont pas cultivé cette capacité», selon Jacques Waardenburg, spécialiste néerlandais de l’islam et de l’histoire des religions. «Et pourtant nous trouvons la pratique des disputations religieuses dans presque toutes les grandes religions, surtout si on les comprend dans un sens large, c’est-à-dire non seulement comme une rencontre entre systèmes religieux fermés et complètement organisés, mais également comme arguments sur le noyau de la vérité religieuse. Ceci dans le contexte de processus de séparation d’une religion des autres ou la démarcation des différentes interprétations confessionnelles d’une religion contre les respectives autres traditions d’interprétation». (cath.ch/com/be)