Vigile pascale: le Christ transforme «nos plaintes en danses», se réjouit le pape

La Résurrection du Christ vient «renverser» toutes les déceptions pour transformer «nos morts en vie», a assuré le pape François lors de son homélie de la vigile pascale du 20 avril 2019. Lors de cette célébration dans la basilique Saint-Pierre, le pontife a invité chacun à enlever les «pierres» qui séparent du Seigneur.

Cette cérémonie, la plus importante de l’année liturgique, a débuté dans l’atrium de la basilique vaticane. Là, le Souverain pontife a béni le cierge pascal, le marquant de la première et de la dernière lettre de l’alphabet grec, alpha et oméga. Cette lumière symbolisant ainsi le Christ a ensuite été allumée et sa flamme propagée à la bougie de tous les fidèles dans Saint-Pierre.

Après la procession jusqu’au maître-autel, sous le baldaquin de bronze du Bernin, un diacre a chanté l’Exsultet, annonce du triomphe de la Résurrection du Christ. La vigile pascale s’est poursuivie par trois lectures et des psaumes, en commençant par le récit de la création de l’homme et de la femme. Puis, le Gloria a été chanté alors que les cloches retentissaient, avant que l’épître ne soit lu. La messe a ensuite continué avec la lecture de l’évangile (Lc 24, 1-12) et l’homélie du pape François.

Souvent, a affirmé ce dernier, nous semblons préférer rester «prostrés» dans nos limites, plutôt que d’avoir le courage d’aller vers le Seigneur. Pourtant, le Christ «aime cette vie qui est la tienne», au point de la «traverser toute entière» – y compris dans l’angoisse, l’abandon et la mort – car Il y voit un «foyer irrésistible de beauté». «Jésus est spécialiste pour transformer nos morts en vie, nos plaintes en danses». Alors que trop souvent l’homme veut «tout juger» sur la base des échecs, le Seigneur vient «renverser» les déceptions pour rendre toutes choses nouvelles.

«Avec Lui, nous ressusciterons»

Pâques, a lancé le Souverain pontife, est ainsi la fête de l’enlèvement des «pierres» sur lesquelles s’écrasent espérances et attentes. Chacun doit donc retirer les «pierres les plus lourdes» de son cœur qui le séparent du Seigneur. Notamment la méfiance qui «entrave» l’espérance et conduit à être «cynique et moqueur», à se complaire dans un «découragement malsain», dans une vie «spirituellement malade». Autre «pierre» qui «scelle le cœur» citée par le pape : le péché. Argent, carrière, orgueil, vanités mondaines ou plaisir, autant de tentations qui reviennent à «chercher la vie parmi les morts».

A Pâques, chacun est donc invité à revenir «de tout son cœur» vers le Seigneur qui «enlève du cœur les pierres», avec une foi vivante et non une «foi de musée». Le Christ n’est «pas un personnage du passé, Il est personne vivante», a insisté le chef de l’Eglise catholique, et la «certitude non négociable de la vie» est que «son amour ne change pas». Ainsi, il est nécessaire de suivre non pas ses propres besoins, mais le Christ. «Chers frères et sœurs, a demandé le pape, donnons au Vivant la place centrale dans nos vie». Car «avec Lui, nous ressusciterons».

Huit nouveaux baptisés

Après cette homélie du Souverain pontife et une litanie des saints, les fidèles doivent renouveler les promesses de leur baptême. Puis le successeur de Pierre donnera les sacrements de baptême et de confirmation à huit catéchumènes – quatre Italiens, une Equatorienne, une Albanaise, un Péruvien et une Indonésienne – âgés de 21 à 61 ans.

Les fêtes pascales s’achèveront le lendemain par la célébration de la messe du dimanche de Pâques sur la place Saint-Pierre. A l’issue de celle-ci, le pape François se rendra sur la loggia de la basilique pour y prononcer son traditionnel message pour la paix dans le monde et donner sa bénédiction Urbi et Orbi. (cath.ch/imedia/xln/pp)