Une femme devrait pour la première fois représenter la France auprès du Saint-Siège
La diplomate Elisabeth Beton Delègue aurait été choisie par le président français pour devenir ambassadrice de France près le Saint-Siège, a rapporté le magazine Challenges le 10 avril 2019. Cette nomination viendrait mettre un terme à neuf mois d’attente.
Après plus de neuf mois de vacance, l’ambassade de France près le Saint-Siège pourrait trouver un titulaire. En effet, depuis le départ en retraite en juillet 2018 du dernier ambassadeur, Philippe Zeller, le gouvernement français n’a jusqu’à présent désigné personne à ce poste. L’intérim est pour le moment assuré par le chargé d’affaires Yves Teyssier d’Orfeuil.
En poste en Irak
Le président français Emmanuel Macron aurait ainsi arrêté son choix sur une diplomate de carrière de 64 ans, Elisabeth Beton Delègue. Cette information de Challenges a été confirmée à l’agence I.MEDIA par plusieurs sources proches du dossier. Alors que la procédure d’accréditation est en cours, le magazine français affirme que le Vatican aurait déjà fait savoir que la nomination serait prochainement acceptée. Si tel est le cas, Elisabeth Beton Delègue devrait être reçue dans les trois prochains mois par le pape François pour présenter ses lettres de créance.
Enarque, Elisabeth Beton Delègue est entrée au Quai d’Orsay – le ministère français des Affaires étrangères – en 1982. Elle a notamment été en poste en Irak, en Ethiopie et en Turquie. En 2004-2005, elle a été conseillère au sein du cabinet de Michel Barnier, alors ministre des Affaires étrangères. Après ce poste, la diplomate a été ambassadrice, notamment au Chili et au Mexique. Jusqu’en septembre 2018, la catholique était ambassadrice en Haïti.
Longue absence remarquée
Si cette nomination venait à être confirmée, il s’agirait de la première fois que la France nomme une femme pour la représenter au Vatican. A Rome, il ne s’agirait toutefois pas d’une exception puisque de nombreuses femmes sont ambassadrices près le Saint-Siège, à l’instar de Callista Gingrich, représentant les Etats-Unis, ou de Miroslava Rosas, représentante du Panama.
Cette longue absence d’un ambassadeur français auprès du Vatican avait été remarquée par plusieurs hauts responsables du Saint-Siège. D’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’une première: le poste était resté vacant entre février 2015 et juin 2016, suite au refus du pape François d’accréditer Laurent Stefanini, candidat proposé par le président français de l’époque, François Hollande. (cath.ch/imedia/xln/rz)