Espagne: les évêques traitent des abus sexuels contre les mineurs

L’assemblée plénière de printemps des évêques espagnols, qui se tient du 1^er au 5 avril 2019 au siège de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) à Madrid, a abordé le drame des abus sexuels contre les mineurs.

Elle a traité des conclusions du sommet sur la protection des mineurs tenu au Vatican du 21 au 24 février dernier, des vocations et des élections du 28 avril en Espagne.

En ouverture de l’assemblée, le cardinal Ricardo Blázquez, président de la Conférence épiscopale espagnole, a appelé à la conversion.

Purifier la mémoire

Abordant la plaie des abus sexuels commis dans l’Eglise, le cardinal Blázquez, archevêque de Valladolid, a reconnu qu’il n’était pas possible d’effacer le passé, «mais nous pouvons l’affronter en ‘purifiant la mémoire’ par la conversion, la réparation des blessés et la prévention pour l’avenir». Il a rappelé que l’appel lancé par le pape François dans son discours du 24 février appelle à «écouter, protéger et prendre soin des enfants maltraités, exploités et oubliés» et à «travailler ensemble pour éradiquer cette brutalité du corps de notre humanité en adoptant toutes les mesures nécessaires déjà existantes aux niveaux international et ecclésial».

Vocations sacerdotales: ne pas se contenter de gérer la pénurie

Abordant la question des vocations sacerdotales, le cardinal a souligné l’importance de la pastorale des vocations, «indispensable» pour la vie de l’Eglise. «Nous ne voulons pas nous contenter d’administrer la pénurie, nous voulons être un canal pour de nouveaux appels que, sans aucun doute, le Seigneur continue à faire».

«Un soin particulier doit être apporté au discernement et à l’accompagnement de la santé humaine et spirituelle des séminaristes et des prêtres dans le moment ecclésial et social si exigeant que nous vivons», a-t-il poursuivi.

Des critères pour les électeurs

Faisant allusion aux prochaines élections en Espagne, prévues pour la fin avril, le cardinal Blázquez a rappelé l’importance de l’engagement politique et la nécessité de dirigeants qui remplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée par les citoyens.

Sans désigner les partis qui ont la préférence de l’Eglise espagnole, il a toutefois mis en avant «certaines causes qui exigent une attention particulière de la part des électeurs et des élus»: la défense de la vie humaine de la conception à la mort naturelle, le soin et la promotion de la famille, «pilier authentique de la société». Il a souhaité une campagne électorale «sans insultes ni fausses nouvelles», car «la manipulation de la vérité» et la «désinformation intentionnelle» sont des actes particulièrement dommageables en période électorale, leurs conséquences pouvant être «graves et de grande portée». (cath.ch/vaticanews/be)