La confession est le passage de la misère à la miséricorde, affirme le pape
Regarder non pas ses misères mais la miséricorde de Dieu, a conseillé le pape aux pénitents, le 29 mars 2019, au cours d’une liturgie pénitentielle qu’il présidait dans la basilique Saint-Pierre. Cette célébration, organisée dans le cadre des ›24h pour le Seigneur’, a permis à de nombreux fidèles de se confesser.
Cette année, l’initiative des ›24h pour le Seigneur’ a pour thème ‘Moi non plus, je ne te condamne pas’ (Jn, 8,11), une parole que le Christ adresse à une femme qui, selon l’évangéliste, avait été surprise en situation d’adultère. En cette femme, a observé le pape, le Christ voit le pécheur avec amour avant le péché.
Après la confession, a-t-il expliqué, il serait bon de rester comme cette femme, le regard fixé non plus sur ses propres misères, mais sur la miséricorde de Jésus. En effet, en mourant sur la Croix, le Christ a «pris sur [lui]» tous les péchés. En ce sens, le cœur de la confession ne réside pas dans ces péchés, mais bien dans l’amour divin reçu et toujours nécessaire. La confession est «le passage de la misère à la miséricorde», a-t-il assuré.
Le pardon n’est pas une «photocopie»
«Devant la répétition de leurs péchés, a poursuivi le pape, les croyants peuvent être tentés de penser que la confession ne sert à rien». Mais, le Seigneur connaît les combats intérieurs et invite les chrétiens à croire qu’Il peut faire d’eux des récidivistes dans le bien et des créatures nouvelles. «Redonnons à ce sacrement la place qu’il mérite dans la vie pastorale», a alors exhorté l’évêque de Rome, pour toujours y revenir.
En effet, a continué le pape argentin, le pardon de Dieu n’est pas «une photocopie qui se répète à l’identique à chaque passage». Au contraire, il consiste en une expérience toujours nouvelle, originale et inimitable. Si le chrétien naît du pardon qu’il reçoit au Baptême, il renaît du pardon surprenant de Dieu qui le restaure, a-t-il rappelé.
Après l’homélie, le pape s’est recueilli et avec lui, toute l’assemblée est restée silencieuse durant plusieurs minutes. Après les intentions de prières, il s’est ensuite dirigé vers le fond de la basilique pour recevoir lui-même le sacrement de confession, montrant ainsi l’exemple. Les fidèles ont ensuite pu se confesser. Pour l’occasion, une grande croix du Christ a été disposée au centre de la basilique, comble.
L’initiative ’24 heures pour le Seigneur’ est un événement régulier qui coïncide avec le quatrième week-end de Carême. Au départ limité à quelques églises romaines, les ›24h pour le Seigneur’ se déroulent désormais dans des diocèses du monde entier, jusqu’en Mongolie et en Alaska. (cath.ch/imedia/cg/bh)