Le pape François loue le modèle coopératif, outil de développement efficace
Le pape François loue le modèle coopératif, le qualifiant d’outil de développement efficace. »Merci pour votre travail engagé qui croit dans la coopération et exprime l’obstination à rester humains dans un monde qui veut la marchandisation de toutes choses», a déclaré le pape François le 16 mars 2019.
Le pontife s’adressait à quelque 7’000 membres de la Confédération des coopératives italiennes qu’il recevait en audience dans la salle Paul VI au Vatican.
La Confédération des coopératives italiennes, a relevé l’évêque de Rome, fête cette année le 100e anniversaire de sa création. Celle-ci a été inspirée par l’appel lancé par le pape Léon XIII (1878-1903) dans son encyclique Rerum novarum (1891), initiatrice de la Doctrine sociale de l’Eglise. Par cette «prise au sérieux de la parole du pape», a salué le pontife, la Doctrine sociale de l’Eglise «ne reste pas une parole morte ou un discours abstrait, mais devient vie».
Un modèle à «contre-courant»
Pour le pape argentin, le modèle coopératif va à «contre-courant» de la logique du monde en ayant pour objectif principal la satisfaction «équilibrée et proportionnée» des besoins sociaux. En cela, s’est-il enthousiasmé, il a une «fonction prophétique de témoignage social à la lumière de l’Evangile». «Merci pour votre travail engagé», a-t-il lancé sous les applaudissements des 7’000 personnes présentes.
En effet, a détaillé le successeur de Pierre, le modèle coopératif «corrige certaines tendances» des modèles collectivistes et de l’étatisme en même temps qu’il freine les tentations de l’individualisme et de l’égoïsme propre au libéralisme. Ainsi, il permet la «défaite de l’inertie de l’indifférence et de l’individualisme». Face à un monde marqué par la «frénésie de posséder», a encore salué le pape, le modèle coopératif promeut relation, travail d’équipe et bien-être de tous. Si cette voie semble économiquement «plus lente», a-t-il assuré, elle est «la plus efficace et la plus sûre».
En conclusion de son discours, le pape François a invité les personnes présentes à s’engager aux périphéries existentielles. En particulier, a-t-il exhorté, en faveur des femmes qui, dans un monde globalisé, portent le poids de la pauvreté matérielle, de l’exclusion sociale et de la marginalisation culturelle. (cath.ch/imedia/xln/be)