Rome: Des victimes interviendront au sommet sur la protection des mineurs
Présentes physiquement ou par le biais d’une vidéo, plusieurs victimes d’abus sexuels s’exprimeront devant les participants au sommet sur la protection des mineurs, organisé du 21 au 24 février 2019 au Vatican, a expliqué le Père Federico Lombardi.
Le jésuite, modérateur de l’événement, s’exprimait le 18 février au cours d’une conférence de présentation de l’importante réunion sur la protection des mineurs dans l’Eglise. Pour ce sommet, a détaillé le prêtre italien, quelque 190 personnes seront présentes: 114 représentants de conférences épiscopales, 14 chefs d’Eglises catholiques orientales, une quinzaine d’évêques ne dépendant d’aucune conférence épiscopale, 12 religieux, 10 religieuses, une dizaine de représentants de la Curie romaine, cinq membres du Conseil des cardinaux non-présents à un autre titre, et quatre autre personnes (organisateurs ou intervenants).
Chacune des trois journées du sommet, a expliqué le Père Lombardi, portera sur un thème particulier: d’abord la responsabilité des évêques, puis le fait qu’ils doivent rendre des comptes et enfin la transparence. Ces journées seront ouvertes par une prière suivie de deux interventions avec un temps de questions-réponses. Puis les participants se répartiront au sein de onze groupes linguistiques. L’après-midi, une nouvelle intervention précédera les temps de groupes. Enfin, tous les participants se rassembleront pour une prière de conclusion avec un témoignage d’une victime.
Des femmes parmi les orateurs
A ce programme, s’ajoute le 21 février, en ouverture de la rencontre, une vidéo de témoignages de victimes projetée avant un discours «bref, de méthodologie» du pape François. Le 23 février en fin d’après-midi, les participants se retrouveront dans la salle Royale du Palais apostolique pour une liturgie pénitentielle. Le 24 février, dans la même salle, ils concélébreront ensemble. L’homélie de la liturgie pénitentielle sera assurée par un prélat africain tandis que l’homélie du 24 février sera prononcée par Mgr Mark Coleridge, archevêque de Brisbane et président de la Conférence des évêques d’Australie. Pour sa part, le pontife prononcera un discours de conclusion à l’issue de cette messe.
Parmi les neufs orateurs de l’assemblée plénière, figurent bien sûr des prélats, comme les cardinaux Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, aux Philippines, ou Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota, en Colombie, mais aussi des femmes comme Linda Ghisoni, sous-secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
Une dizaine de victimes venues du monde entier
Son intervention, prononcée le 22 février 2019, portera sur «communion, agir ensemble». De même, une religieuse africaine prendra la parole devant l’assemblée. Le 23 février, avant la liturgie pénitentielle, la journaliste vaticaniste mexicaine Valentina Alazraki parlera sur la communication.
Par ailleurs, a indiqué le jésuite, le comité d’organisation du sommet rencontrera une dizaine de victimes, issues du monde entier, au cours de l’événement. Toutefois, aucun détail sur cette rencontre ou sur les participants ne sera communiqué par le Saint-Siège.
Une attention particulière à la communication
Le Saint-Siège semble vouloir avoir une communication particulièrement transparente lors de ce sommet. «Nous savons combien la communication est importante sur ce sujet», a commenté Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège. Certains événements seront ainsi retransmis en direct tandis que chaque jour, du 21 au 24 février, un briefing se tiendra à 13h30. Celui-ci aura lieu à l’Augustinianum, à deux-pas du Vatican, en raison du grand nombre de journalistes accrédités.
De plus, un ›kit de presse numérique’, comportant des informations générales sur la lutte contre les abus sexuels et une chronologie, doit être mis à disposition en plusieurs langues, dont le français. Enfin, un site internet dédié permettra de suivre l’événement et de retrouver des informations importantes. (cath.ch/imedia/xln/be)