Abus sexuels: deux présidents de conférences épiscopales absents du sommet de février

Accusés ou soupçonnés d’avoir couvert des cas de pédophilie, les présidents des conférences épiscopales du Chili et du Costa Rica ne se rendront pas à la rencontre sur la protection des mineurs prévue du 21 au 24 février 2019 au Vatican.

Concernant le président de l’épiscopat chilien, Mgr Santiago Silva, l’information n’est pas une surprise. Début janvier, la Conférence des évêques du Chili avait déjà fait savoir qu’elle enverrait son secrétaire général, Mgr Fernando Ramos.

Motif ? Mgr Santiago Silva, également évêque aux armées du pays depuis 2015, a été entendu fin octobre 2018 par la justice chilienne. Il est soupçonné de dissimulation de cas d’abus sexuels sur des mineurs.

Plus surprenante en revanche est l’absence de Mgr José Rafael Quirós. Archevêque de San José, capitale du Costa Rica, et président de la conférence épiscopale de ce petit pays d’Amérique centrale, il est pour sa part accusé d’avoir couvert des abus sexuels commis par le Père Mauricio Víquez Lizano.

 Prêtre en fuite

Celui-ci est sous le coup d’une enquête pour viol qualifié. Après une plainte déposée le 7 janvier 2019, le prêtre a fui le pays et reste introuvable. Pas moins de neuf personnes ont dénoncé des cas d’abus sexuels. Le religieux aurait sévi alors qu’il officiait dans la paroisse de Tres Ríos y Patarrá, près de San José.

Pour l’instant, selon la presse costaricaine, personne n’a encore été désigné pour remplacer Mgr José Rafael Quirós à cette rencontre. Deux noms circulent cependant: ceux de Mgr Javier Gerardo Román Arias, du diocèse de Limón, et Mgr Gabriel Enrique Montero Umaña, évêque du diocèse de San Isidro. (cath.ch/jcg/cmc)