Le film «Grâce à Dieu» de François Ozon donne une voix aux victimes du Père Preynat
Dans un film quasi-documentaire, attendu dans les salles le 20 février 2019, le cinéaste François Ozon retrace le combat des victimes du Père Preynat pour «libérer la parole» et porter l’affaire devant la justice.
Centré sur les victimes du prêtre pédophile lyonnais, le film de François Ozon ne révèle rien de nouveau, mais apporte une lumière crue sur l’attitude des responsables catholiques. Le procès du cardinal Philippe Barbarin, à peine refermé, la fiction documentaire prend le relais pour éclairer l’affaire qui a conduit à mettre en accusation la hiérarchie catholique. Grâce à Dieu, le film François Ozon sortira en salles le 20 février, après avoir été présenté au Festival de Berlin, où il a été sélectionné.
Le réalisateur retrace avec un souci quasi-documentaire les faits, rapporte le quotidien La Croix. Depuis la démarche entreprise par Alexandre Hezez en 2014 auprès du diocèse de Lyon afin d’obtenir la révocation du prêtre, jusqu’à la création avec François Devaux de l’association La parole libérée et leur décision de porter l’affaire sur la place publique.
Le point de vue des victimes
Le réalisateur se tient durant tout le film au plus près de la réalité, jusqu’à restituer dans une première partie en voix off les échanges par mail entre Alexandre et les responsables du diocèse, dont le cardinal Barbarin et Régine Maire chargée de l’accueil des personnes en souffrance dans le diocèse.
Construit autour de trois personnages, le film fait vivre la difficulté des victimes à parler, le soulagement mais aussi la violence que provoque cette libération de la parole, notamment dans l’entourage, ainsi que les conflits que cela entraîne avec leur foi lorsqu’ils sont encore croyants. (cath.ch/cx/mp)