Pour le pape François, l'Europe est «malade» de l'indifférence

Le prochain Congrès eucharistique international, qui se tiendra en 2020 à Budapest, capitale de la Hongrie, doit diffuser, dans une Europe «malade», la grâce du Christ, espère le pape François. Il recevait en audience au Vatican, le 10 novembre 2018, le Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux.

L’Eucharistie permet de transformer la grâce de Jésus Christ en gestes et attitudes de vie, a affirmé le pape François devant les participants à l’assemblée plénière du Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques.

Congrès eucharistique en 2020 à Budapest

Que signifie célébrer un Congrès eucharistique «dans une cité moderne et multiculturelle où l’Evangile est devenu marginal», comme celle de Budapest où aura lieu la prochaine édition en 2020 ?, s’est interrogé le pape. Selon lui, l’intérêt consiste à «collaborer avec la grâce de Dieu pour diffuser, par la prière et l’action, une culture eucharistique».

L’Europe est «malade» de l’indifférence et demeure «traversée par les divisions et les fermetures», a-t-il déploré. Dans un tel contexte, la célébration de l’Eucharistie représente un véritable «incubateur» des attitudes qui permettent de transformer la grâce du Christ en gestes et attitudes de vie, a expliqué le pape.

«Appliquer le baume de la miséricorde»

La première de ces attitudes est la communion, a-t-il souligné. Il s’agit ainsi d’aider les fidèles à communiquer avec le Seigneur présent dans le sacrement «pour vivre en lui et avec lui, dans la charité et la mission». La seconde attitude est celle du service, a estimé le pontife: elles sont nombreuses les situations dans l’Eglise et la société sur lesquelles «appliquer le baume de la miséricorde» avec des œuvres spirituelles et corporelles: les familles en difficulté, les chômeurs, les malades, les migrants épuisés et rejetés.

Le prochain Congrès est donc appelé à indiquer ce parcours de «nouveauté et de conversion», rappelant qu’au centre de la vie doit être placée l’Eucharistie, a déclaré le pontife. Et ce, afin qu’elle contribue à construire «l’image et la structure» du peuple de Dieu adaptées au monde moderne.

Une initiative née en France au XIXe siècle

Les Congrès eucharistiques sont nés dans la seconde moitié du 19e siècle en France. Sur l’inspiration de Pierre-Julien Eymard (1811-1868), appelé «l’Apôtre de l’Eucharistie», Marie-Marthe-Emilie Tamisier (1834-1910) a pris l’initiative d’organiser, avec la bénédiction du pape Léon XIII (1878-1903), le premier Congrès eucharistique international à Lille, en 1881, sur le thème: «L’Eucharistie sauve le monde».

Il s’agissait alors de trouver dans le Christ présent dans l’Eucharistie, le remède à l’ignorance et à l’indifférence religieuses. Depuis les débuts, les Congrès eucharistiques internationaux se sont tenus dans des pays aussi différents que l’Argentine, le Brésil, la Colombie, l’Espagne, l’Inde, l’Irlande ou la Pologne.(cath.ch/imedia/ah/be)

Le pape a reçu les participants à l'assemblée plénière du Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques, le 10 novembre 2018 | © Vatican Media
11 novembre 2018 | 10:46
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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