Pape François: «Ce qui nous enrichit, ce ne sont pas les biens, mais l'amour»

La possession de biens est une opportunité pour «grandir dans l’amour et la liberté», a affirmé le pape François lors de l’audience générale place Saint-Pierre au Vatican, le 7 novembre 2018. Poursuivant sa catéchèse sur les Dix commandements, le pontife est revenu sur le 7e : ” Tu ne commettras pas de vol» (Ex 20, 15).

Le monde est riche en ressources pour assurer tous les biens primaires à tous, a considéré le pape. Pourtant, beaucoup vivent dans une pauvreté «scandaleuse». S’il y a la faim sur la terre, ce n’est pas parce qu’il manque de la nourriture car pour les besoins du marché, «nous arrivons parfois à en détruire». «Mais le monde n’est qu’un ! L’humanité n’est qu’une !», a-t-il insisté.

Ce qui manque, ce ne sont pas les ressources mais est un «esprit d’entreprise libre et clairvoyant, garantissant une production adéquate, et une approche solidaire, garantissant une distribution équitable des ressources». La possession de biens est donc une opportunité de les multiplier avec créativité et de les utiliser avec générosité pour grandir dans l’amour et la liberté. «Ce qui nous enrichit, ce ne sont pas les biens, mais l’amour», a-t-il alors lancé.

Toute richesse pour être bonne doit ainsi avoir une dimension sociale. Personne n’est un propriétaire absolu des biens, mais chacun en est un administrateur. La possession est donc une responsabilité : en effet, «si je ne peux pas donner quelque chose, c’est parce que cette chose me possède, a du pouvoir sur moi et j’en suis esclave». Au contraire, si je suis capable de donner alors «je suis vraiment riche», a estimé le pontife.

Puiser dans l’héritage spirituel des ancêtres

Après l»«²audience générale, le pape François a salué les élèves du Collège Fénelon Sainte-Marie de Paris (France), ainsi que les participants à la première Réunion internationale des hommes catholiques. Cet événement spirituel centré sur l»«²appel à la sainteté s»«²est déroulé à Rome du 3 au 6 novembre, sous le patronage du Conseil européen des évêques. Il était animé par le Père Raniero Cantalamessa, de l’Ordre des Frères mineurs capucins.

Le  pontife a également salué les pèlerins polonais à quelques jours du centième anniversaire de l’indépendance de la Pologne. Il a confié espérer que le peuple polonais puisse «»³vivre le don de la liberté dans la paix et la prospérité, en construisant un avenir heureux pour son pays, dans une union fondée sur l’héritage spirituel de ses ancêtres et sur l’amour fraternel»«³.

Le chef de l’Eglise catholique a ensuite évoqué la célébration le 9 novembre de la dédicace de la basilique du Latran, cathédrale de l’évêque de Rome et «»²mère et chef de toutes les églises de Rome et du monde»«², comme indiqué sur son fronton. Cette fête rappelle que le ministère du pape, successeur de Pierre, est de constituer pour le peuple de Dieu le principe et le fondement de son unité. Le chef de l»«²Eglise catholique a demandé la prière des fidèles afin qu»«²il sache toujours «»³confirmer les frères dans la foi»«³. (cath.ch/imedia/ah/mp)