Mgr Federer: «L'amitié avec Dieu, ce n’est pas une promenade de santé»
Les sources de l’amitié avec Dieu (»Quellen der Gottesfreundschaft»): le premier livre du Père-Abbé d’Einsiedeln, Mgr Urban Federer, a été présenté le 25 octobre 2018 à Einsiedeln. Rédigé en allemand, il contient des réflexions personnelles sur l’année liturgique.
Le Père-Abbé Urban Federer le confirme. Son livre est un essai pour dire: «Voilà mes pensées, cela m’a touché. Peut-être cela vous touchera-t-il aussi», a-t-il indiqué à la rédaction de kath.ch au moment du lancement de son premier livre, à l’abbaye d’Einsiedeln.
«Les jours de fête s’alimentent chaque année de manière différente, parce que je suis à un moment différent de mon existence, poursuit Mgr Federer. Pour moi, c’est ce qui est excitant quand on vieillit: avec de nouvelles expériences – positives et négatives – poursuivre mon chemin de foi.»
Pas peur du contact
Le livre rassemble des sermons et des réflexions sur les passages bibliques, en suivant l’année liturgique. Urban Federer se demande ce que le passage des Écritures lui inspire. «Je ne peux pas prêcher si je ne me pose pas cette question». Même si, parfois, un texte ne lui dit pas grand-chose, il le dit dans son homélie. «J’essaie de mettre en mots ce que le texte me dit et de le mettre en rapport avec mon vécu.»
Car successeur de Martin Werlen connaît de nombreuses sources d’inspiration. Dans son livre, le bénédictin d’Einsiedeln mentionne la Règle du fondateur de l’ordre, saint Benoît, en plus de la Bible. «Les sources et l’inspiration sont partout où je trouve des choses intéressantes», dit-il à kath.ch. Car il aime parler avec les gens. «Je n’ai pas peur du contact, même si les gens pensent, ressentent ou croient différemment de moi. Tant qu’on se respecte, les gens peuvent m’inspirer.»
Les téléphones bruyants dans le train
En fin de compte la vie quotidienne est elle-même une source d’inspiration, estime le Père-Abbé au nom d’un tennisman célèbre. Même les conversations téléphoniques bruyantes des autres passagers dans le train.
Dans son livre, l’abbé Urban précise faire l’expérience concrète de Dieu dans la vie quotidienne. Par exemple, à travers l’odeur du café, qui rappelle la proximité de Dieu, avant même d’avoir touché à la boisson. Ou Dieu en lien avec du papier d’emballage, ce qui indique que quelqu’un veut nous faire un cadeau, même si nous n’aimons pas le cadeau.
En fin de compte cependant, chacun de nous doit découvrir en lui-même de telles sources d’amitié avec Dieu, a dit Federer. Son livre pourrait y appeler. Et il dit: «L’amitié avec Dieu semble bonne, mais ce n’est pas une marche. Le chemin avec Dieu est excitant, mais il signifie aussi tiraillement!» (cath.ch/sstam/bl)
Urban Federer, Quellen der Gottesfreundschaft, Paulus-Verlag. 2018