La participation de deux évêques chinois au Synode sur les jeunes réjouit le Vatican
La participation de deux évêques chinois au synode sur les jeunes est un «signe positif» de l’accord ‘provisoire’ entre le Vatican et la Chine, a considéré le Père Federico Lombardi, ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le 1er octobre 2018, dans un entretien à la chaîne de télévision catholique italienne TV2000.
Le 22 septembre, le Vatican avait annoncé être parvenu à un accord ‘provisoire’ avec le gouvernement de Chine continentale sur la nomination des évêques. Pour le Père Lombardi, cet accord a été permis par la ‘fidélité’ des catholiques persécutés pendant des décennies par Pékin. «Leur souffrance en est le prix», a-t-il salué.
La participation de deux évêques chinois au synode des jeunes a un «lien logique» avec cet accord, a estimé l’ancien directeur du Bureau de presse du Vatican. Cette présence à Rome, s’est-il réjoui, est le signe d’une «communion et d’une participation vive et active à la vie de l’Eglise». Pour le Père Lombardi, ce «signe positif» est donc une «première confirmation» de l’intérêt de l’accord, même si tout n’est pas encore résolu.
Une excommunication fraîchement levée
Mgr Jean Baptiste Yang Xiaoting, évêque de Yan’an, et Mgr Joseph Guo Jincai, évêque de Chengde, ont reçu les autorisations nécessaires pour se rendre à Rome et participer au Synode sur les jeunes. Si le premier d’entre eux était reconnu tant par Rome que par Pékin, le second, Mgr Guo Jincai, avait été nommé par le gouvernement sans mandat papal. Son excommunication a été levée le 22 septembre dans le cadre de l’accord ‘provisoire’. Il est également vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, liée au régime.
La participation de prélats chinois à une assemblée du Synode des évêques sera une première depuis la création de cette institution en 1965. Des évêques chinois avaient déjà été invités sans succès, sous Jean Paul II en 1998, et sous Benoît XVI en 2005. (cath.ch/imedia/ma/xln/gr)