Le pape est arrivé en Lettonie

Lors de son premier discours en Lettonie, prononcé le 24 septembre 2018 à Riga devant les autorités du pays, le pape François a insisté sur le désir «d’engendrer la vie».

Au cours de son voyage dans les pays baltes, le successeur de Pierre réside à la nonciature apostolique de Vilnius, en Lettonie. Il a donc quitté ce pays à bord d’un Airbus A220 de la compagnie Air Baltic – première fois qu’un pontife empruntait un appareil d’une compagnie à bas coûts. A son arrivée à Riga, le pape a été accueilli par le président letton, Raimonds Vējonis. Puis, il s’est dirigé vers le palais présidentiel pour un accueil officiel et une visite de courtoisie au chef de l’Etat.

A l’issue de ce tête-à-tête, le pape François s’est adressé aux autorités du pays, réunies dans le salon des réceptions du palais. Dans son discours, il a salué «la pleine collaboration» entre confessions chrétiennes dans le pays. C’est pour lui un symbole de la possibilité «de promouvoir une communion dans les différences». Ainsi, en dépassant «la surface des conflits» il est possible d’atteindre «une unité multiforme qui engendre une nouvelle vie».

Cette expression est d’ailleurs revenue dans le discours du Souverain pontife : le développement d’une communauté se mesure selon lui au «désir que l’on a d’engendrer la vie et de créer l’avenir». Ainsi, la qualité de vie d’un pays – le pape a parlé de «maternité» de la Lettonie – se mesure par la capacité à se concentrer sur les «visages concrets» de ses habitants plutôt que sur «la primauté de l’économie». Et à créer des emplois pour éviter l’émigration, a-t-il ajouté.

«Espérance dans l’avenir»

Cela requiert, a détaillé le successeur de Pierre, un «enracinement dans le passé», mais aussi une «espérance dans l’avenir». Ce qui peut constituer un certain pari, a-t-il reconnu. La Lettonie est en effet touchée par une certaine forme de désespérance : elle a perdu plus d’un quart de sa population par rapport à 1990, notamment par une très forte émigration des jeunes. Les taux de suicide et d’alcoolisme sont aussi particulièrement élevés.

Devant les autorités, l’évêque de Rome a également tenu a souligné la transformation par la Lettonie de «son deuil et sa souffrance en chant et en danse». Les «dures épreuves» du passé, a-t-il ainsi estimé, permettent aux Lettons de connaître «le prix de la liberté».

Après ce premier discours à Riga, le pape François doit se rendre au Monument de la Liberté pour y déposer une gerbe de fleurs au cours d’une cérémonie officielle. Puis, il se dirigera vers la cathédrale protestante de la ville, pour une rencontre œcuménique et un temps de recueillement devant les reliques de saint Meinard. (cath.ch/imedia/xln/mp)