Un prêtre missionnaire italien enlevé au Niger
Le Père Pier Luigi Maccalli, prêtre catholique de la Société des Missions Africaines(SMA) de nationalité italienne, a été enlevé dans la nuit du 17 au 18 septembre 2018 dans sa paroisse à Bomoanga, 150 km au sud-ouest de Niamey, au Niger.
Dans un communiqué, l’archevêque de Niamey, Mgr Laurent Lompo, indique que des individus non identifiés ont attaqué et enlevé le Père Maccali. Le prêtre était depuis 11 ans, au service de la population de Bomoanga, à la frontière avec le Burkina Faso. Contrairement aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux, les sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie, sont saines et sauves, ajoute le communiqué.
Selon le blog de la SMA, le Père Maccalli, 57 ans, avait passé deux mois en Italie avant de retourner à sa mission il y a une dizaine de jours. Les ravisseurs lui ont volé son ordinateur et son téléphone portable. Ils se sont ensuite dirigés vers la maison des religieuses, qui entre-temps s’étaient sauvées. Ils l’ont mise à sac, puis ils ont fait la même chose à l’église voisine. Un frère indien, vivant dans la même mission a réussi à s’échapper.
Mouvements suspects de miliciens djihadistes
Les ravisseurs sont partis avec le Père Maccalli vers la frontière avec le Burkina Faso, dans une région couverte d’une végétation dense, où il est facile de se cacher. Des groupes djihadistes venus du Mali et du Burkina Faso sont actifs dans cette zone. L’enlèvement n’a pas encore été revendiqué.
Des sources locales, citées par le site de la SMA, ont indiqué que ces derniers mois, la police avait averti les missionnaires de la région, de mouvements suspects de miliciens djihadistes constatés le long de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.
L’abbé Pier Luigi était à Bomoanga depuis novembre 2007. En plus de l’évangélisation, il s’est consacré à la promotion humaine, au service des besoins sociaux de la population de la paroisse, tels que forages de puits, construction d’écoles et de postes de santé, cours de formation pour jeunes agriculteurs. Il a également organisé des réunions de sensibilisation pour lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mutilations génitales féminines. (cath.ch/ibc/mp)