La rencontre de Bari ne devrait pas rester un événement isolé, souhaite le cardinal Sako

Pour le cardinal irakien Louis-Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, la rencontre œcuménique de Bari ne devrait pas rester un événement isolé, explique-t-il dans un entretien au site italien Vatican Insider le 19 juillet 2018.

Le 7 juillet dernier, le pape François avait réuni les principaux représentants des confessions chrétiennes du Moyen-Orient dans une journée œcuménique de prière pour les chrétiens de la région.

Vers l’unification de la date de Pâques ?

D’après le cardinal Sako, «tout le monde est d’accord» sur le principe d’autres réunions comme celle de Bari. Dans les discussions à huis clos, les différents responsables se sont attaqués aux «urgences communes» comme l’unification de la date de Pâques qui a été proposée avec force, souligne le cardinal.

Depuis des années, les patriarches d’Orient discutent d’une date fixe pour la fête de Pâques, celle des catholiques se basant sur le calendrier grégorien (du nom du pape Grégoire XIII, qui l’a imposé au XVIe siècle aux fidèles dont il avait la charge) et celle des orthodoxes sur le  calendrier julien (qui date de Jules César), d’où le décalage.

Dans ce conciliabule, les représentants des différentes confessions chrétiennes n’ont pas parlé de doctrine, comme s’il était acquis «que nous partageons la même foi», précise-t-il encore. Le cardinal irakien veut également ouvrir cette réunion aux musulmans et aux juifs. Pour lui, «le spectacle de nombreux chrétiens provenant d’Eglises et de communautés différentes rassemblées» peut être un exemple pour d’autres, comme les chiites et les sunnites. (cath.ch/imedia/acp/be)

Le cardinal Louis-Raphaël Sako craint pour l’avenir de la présence chrétienne au Moyen-Orient | © Jacques Berset
20 juillet 2018 | 16:22
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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