La lutte pour l'environnement passe par un changement des cœurs, insiste le pape
Pour répondre au changement climatique, une transformation des cœurs est nécessaire, a déclaré le pape François le 6 juillet 2018 devant les participants au congrès organisé pour le troisième anniversaire de son encyclique Laudato si’.
Pour le Souverain pontife, le »concept-guide» de ce document magistériel est que tout est lié. Ainsi, la planète et les pauvres lancent à l’unisson un «cri toujours plus angoissé». Pour y répondre, il faut donc une action concertée d’écologie intégrale.
Pour cela, a-t-il soutenu, un changement des cœurs, des consciences est indispensable. C’est pourquoi les religions ont un rôle-clef à jouer. Et en particulier le christianisme, car les chrétiens mettent leur espérance en Dieu, qui n’abandonne pas les hommes. Le Seigneur s’est définitivement uni avec notre terre et aide les hommes à trouver de nouvelles voies.
Au sein de l’Eglise catholique, un espace spécial est actuellement réservé à ceux qui sont les premiers concernés par le défi écologique, par les deux synodes à venir en 2018 et 2019. Tout d’abord les jeunes, envers lesquels la solidarité intergénérationnelle est une question de justice. Puis les peuples indigènes d’Amazonie, victimes d’une attitude de prédateur, de nouvelles formes de colonialisme.
Les Etats doivent s’efforcer d’honorer leurs engagements
Dans le combat pour la planète, tous les Etats devraient s’efforcer d’honorer les engagements pris avec l’accord de Paris de 2015. Une critique en creux du gouvernement américain de Donald Trump, qui a décidé en juin 2017 de se retirer de cet accord, ratifié par Barack Obama. Cet accord a été signé par l’ensemble des autres pays du monde et est entré en vigueur en novembre 2016.
Les Etats ne sont toutefois pas les seuls à pouvoir agir contre le changement climatique, a estimé le pape François. Ainsi, les autorités locales et la société civile peuvent s’organiser en groupes de pression. Quant aux institutions financières, elle peuvent orienter les investissements en faveur du développement humain intégral, a proposé le pontife. Et les institutions internationales, comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international, peuvent aussi jouer un rôle en favorisant des réformes efficaces pour un développement plus inclusif et durable. (cath.ch/imedia/xln/mp)