Küssnacht am Rigi: Endetté jusqu'au cou, le curé doit démissionner
Le curé de Küssnacht am Rigi, dans le canton de Schwytz, a été contraint de donner sa démission suite à des dettes de jeu de plusieurs centaines de milliers de francs. Une pétition en ligne munie de plus de 700 signatures demande sa réintégration.
Depuis le début de l’année, le conseil de la paroisse de Küssnacht a été mis au courant des dettes de jeu du curé, indique un communiqué commun de la paroisse et du diocèse de Coire. En l’état, le conseil paroissial a connaissance de dettes contractées par le prêtre auprès d’environ 50 personnes. Cet argent a servi dans des placements spéculatifs et selon toute vraisemblance à couvrir d’importantes dettes de jeu.
En mai, le conseil a pris contact avec le vicaire général pour discuter d’un retrait de sa mission du curé. L’évêché de Coire a alors exigé de mettre fin le plus rapidement possible à cette situation en demandant au prêtre de quitter sa charge. Mgr Vitus Huonder a accepté sa démission le 14 juin 2018.
Une ancienne affaire remonte à la surface
Les discussions avec le diocèse ont permis de révéler que le prêtre en question s’était déjà trouvé dans une situation de débacle financière, il y a quelques années. Il avait lui-même avoué ses déboires au jeu à Mgr Huonder en 2011. Mais, sur sa demande, la paroisse de Küssnacht n’en avait pas été informée. Le conseil épiscopal avait alors le choix entre la supsension et le maintien de sa confiance. Il avait recommandé la seconde solution à l’évêque. Le prêtre avait dû se soumettre à certaines mesures: demander une interdiction de casino, se soumettre à une expertise psychiatrique et établir avec l’aide d’un avocat un plan de remboursement de ses dettes.
L’évaluation psychiatrique avait conclu qu’avec une thérapie adaptée le pronostic pourrait être favorable. De 2012 à 2018, aucun élément n’indiquait que l’assainissement des dettes du curé ne se déroulait pas normalement, note le communiqué du diocèse.
Malgré cette situation, une pétition en ligne a été lancée pour demander le retour du curé dans sa paroisse où il oeuvrait depuis vingt ans et jouissait d’une large popularité. Elle a récolté à ce jour 725 signatures. (cath.ch/kath.ch/mp)