Cardinal Baldisseri: Le synode doit apporter une espérance pour les jeunes

En rappelant que la jeunesse est un âge propice à la sainteté, le synode d’octobre veut être une occasion de vie et d’espérance pour les jeunes, a indiqué le cardinal Lorenzo Baldisseri le 19 juin 2018. Le secrétaire général du Synode des évêques intervenait lors de la présentation de l’Instrumentum laboris de ce synode.

Le document de travail du synode, se conclut par une «relance vers la sainteté», a souligné le cardinal. La sainteté est en effet la vocation unique et unificatrice de toute l’humanité. Le synode doit donc permettre aux jeunes d’entendre à nouveau cet appel et ainsi être une occasion de vie et d’espérance.

Pour le cardinal italien, cela passe en particulier par un renouvellement des pratiques pastorales à l’égard des jeunes. Il est nécessaire que l’Eglise se confronte au quotidien des jeunes et leur témoigne sa proximité. Car s’ils sont moins religieux que dans le passé, ils sont toutefois plus ouverts à la transcendance.

Repenser le discernement vocationnel

Pour le Père Rossano Sala, salésien et secrétaire spécial du synode d’octobre, cela implique de repenser la question vocationnelle. Elle ne doit pas uniquement être conçue comme l’appel à la vie consacrée, mais comme «le point d’unité de la personnalité». C’est pourquoi l’Instrumentum laboris a été élaboré selon la méthode du discernement vocationnel. Il ne s’agit donc pas d’un inventaire de thèmes à étudier en octobre, mais d’un chemin à parcourir.

Par ailleurs, a indiqué le salésien, ce texte préparatoire n’est pas un brouillon du document final du synode mais une synthèse de la situation actuelle. Les propositions concrètes doivent émerger lors des échanges des Pères synodaux et pas dans ce document, a renchéri le cardinal Baldisseri.

Interrogations autour de l’emploi du sigle LGBT

De plus, a souligné Mgr Fabio Fabene, sous-secrétaire du Secrétariat du synode, «la voix directe des jeunes est la plus présente» parmi les différentes sources de l’Instrumentum laboris. D’où la présence du sigle ›LGBT’ au n.197, a indiqué le cardinal Baldisseri. Il s’agit d’une citation des mots des jeunes, et non d’un terme choisi par le secrétariat du Synode. Le Saint-Siège réfute en effet ce terme, considéré comme réducteur vis-à-vis de la personne.

Le n.197 fait état de la demande «de quelques jeunes LGBT d’une plus grande proximité» de l’Eglise, y compris pour ceux «qui décident de constituer des couples homosexuels». Pour le haut prélat italien, le synode n’est pas un ghetto et est prêt à entendre des opinions différentes. (cath.ch/imedia/pad/mp)