Le pape François a demandé pardon aux fidèles chiliens
«Le pape François m’a chargé de demander pardon à chacun des fidèles du diocèse d’Osorno et à tous les habitants de ce territoire, pour les avoir blessés et profondément offensés», a déclaré Mgr Charles Scicluna le dimanche 17 juin 2018 lors d’une «messe de réconciliation» à la cathédrale San Mateo d’Osorno, à 930 km au sud de Santiago.
Les deux émissaires du pape, l’archevêque de Malte Charles Scicluna et le prêtre espagnol Jordi Bertomeu, étaient arrivés mardi 12 juin au Chili pour recueillir de nouveaux témoignages de victimes et leur exprimer la compassion du Vatican.
Les envoyés spéciaux du pape François ont participé dimanche 17 juin à la messe à la cathédrale d’Osorno, un des diocèses les plus affectés par la crise des abus sexuels. Elle était présidée par un évêque d’origine mapuche, le franciscain Jorge Concha Cayuqueo, évêque auxiliaire de Santiago du Chili, nommé administrateur apostolique d’Osorno, le temps de trouver un successeur à Mgr Juan Barros.
De profondes blessures
Sous la pression populaire, accusé d’avoir couvert des abus sexuels, Mgr Barros, avait dû donner sa démission.
Mgr Scicluna a transmis à cette occasion la «proximité» du pape François à «l’aimable peuple chilien». Le prélat a confié sa vive émotion d’avoir mené cette mission auprès de tant personnes, «qui ont eu la générosité de partager leurs blessures, leur espérance et leur amour de l’Eglise».
Le 17 mai dernier, tous les évêques du Chili avaient présenté leur démission au pape François, dont Mgr Juan Barros. Ce dernier avait été contesté dès sa nomination en 2015 à la tête du diocèse d’Osorno. Il lui était reproché d’avoir été témoin d’abus sexuels de la part d’un prêtre emblématique, le Père Fernando Karadima, mais de les avoir tus. Le 11 juin, trois administrateurs apostoliques ont été nommés au Chili par le pontife. (cath.ch/imedia/ah/be)