Le célibat des prêtres ne doit pas être sacrifié, estime Mgr Gänswein
La fin du célibat des prêtres n’est pas la réponse adaptée au manque de vocations religieuses, a estimé Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale.
Le célibat des prêtres est trop «précieux» pour être «jeté à la mer» comme réponse à la crise des vocations sacerdotales, relève Mgr Gänswein dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Stern. Selon lui, un «zèle apostolique» renouvelé des catholiques est plutôt nécessaire. Ceux-ci, a-t-il soutenu, devraient prendre exemple sur les musulmans «qui ne cachent pas leur foi, où qu’ils se trouvent, la prennent au sérieux et la pratiquent».
Le 21 mai, un autre haut responsable de la Curie, le cardinal Robert Sarah – préfet de la Congrégation pour le culte divin et la disciplines des sacrements – avait déjà pris position contre l’ordination d’hommes mariés dans son homélie de la messe de clôture du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté à Chartres, en France.
Ce sujet est parfois évoqué comme étant l’un des enjeux du synode d’octobre 2019 sur l’Amazonie, région du monde marquée par une forte pénurie de prêtres face à une territoire immense.
Préserver l’Etat de la «tentation» totalitaire
Par ailleurs, Mgr Gänswein a accueilli favorablement la décision du ministre président de la Bavière Allemagne d’installer des crucifix dans les bâtiments de son administration. Selon le préfet de la Maison pontificale, cette présence «préserve l’Etat de la tentation de s’emparer des hommes de façon totalitaire».
De son côté, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, avait craint que cette décision n’entraîne «division, inquiétude et animosité». C’est une «déclaration initiale peu éclairée», a commenté Mgr Gänswein. (cath.ch/imedia/xln/mp)