Au Centre Notre-Dame Femme de Valeur, à Tel-Aviv | © Maurice Page
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Le patriarcat latin de Jérusalem érige une paroisse personnelle pour les migrants

Le patriarcat latin de Jérusalem va ériger, le 20 mai 2018, une paroisse personnelle pour les migrants et réfugiés en Israël. Il s’agit de mieux accueillir ces fidèles dont la plupart ne parlent pas la langue locale et ont une culture totalement différente de celle des chrétiens arabes.

La Coordination pour la pastorale des migrants, créée en 2011 permettait déjà un lien entre les différentes communautés et avec l’Eglise locale, explique sur le site du patriarcat le Père Rafic Nahra son actuel responsable. Elle a permis la création de lieux tels que le Centre Notre-Dame Femme de Valeur à Tel-Aviv Sud, qui est un lieu de culte, mais qui propose également des activités sociales et pastorales auprès des migrants. Mais de nombreuses difficultés demeuraient, notamment pour l’enregistrement des sacrements.

Le Droit canonique prévoit la possibilité de créer une paroisse personnelle dans des situations particulières telles que la présence de fidèles qui ne peuvent pour une raison ou une autre rejoindre les paroisses territoriales. Les fidèles concernés ne parlent pas, pour la plupart, les langues locales et ils ont une culture totalement différente de celle des chrétiens arabes.

Au moins 60’000 catholiques immigrés en Israël

La nouvelle paroisse personnelle regroupera environ 60’000 fidèles, pour la moitié originaires des Philippines. Les autres communautés sont les Indiens, les Sri Lankais et les Érythréens. D’autres communautés sont également présentes mais en plus petit nombre: les Africains francophones, les Roumains et les Polonais.

Ces migrants sont venus chercher du travail en Israël. Les demandeurs d’asile ont fui la guerre ou la dictature. Mais actuellement, ils n’ont aucune assurance quant à leur avenir en Israël, relève le Père Rafic Nahra.

«Malgré des conditions de vie vraiment difficiles, ils ont une vie de foi, ils se marient et quelques-uns ont des enfants. Et c’est la mission de l’Eglise de les accompagner là où ils sont et avec ce qu’ils sont. La paroisse personnelle va nous permettre notamment d’accueillir sans difficulté les demandes de sacrements qui sont l’une des portes d’entrée de l’Eglise.» (cath.ch/com/mp)

Au Centre Notre-Dame Femme de Valeur, à Tel-Aviv | © Maurice Page
2 mai 2018 | 12:25
par Maurice Page
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