La cathédrale de Monreale invite à prendre au sérieux la révélation chrétienne
Avec la charité et le martyre, le «grand art chrétien» est «la preuve la plus convaincante» de la vérité de la foi, a déclaré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin le 26 avril 2018, a informé le Saint-Siège le 27 avril. Le haut prélat s’est exprimé lors de la cérémonie pour les 750 ans de la dédicace de la cathédrale de Monreale, en Sicile.
La cathédrale de Monreale invite à «prendre au sérieux» la révélation chrétienne, a estimé le cardinal, car une telle «cascade de beauté renvoie à la source qui l’a inspirée». La splendeur de l’édifice est en effet le résultat de la foi grâce à laquelle des générations de croyants ont su – à travers la pierre et la mosaïque – manifester la «joie intérieure du disciple racheté par le Christ».
C’est pourquoi le «grand art chrétien» est vraiment, avec le témoignage du martyre et de la charité opérante, la «preuve la plus convaincante de la vérité de la foi», a affirmé le haut prélat. L’art chrétien démontre que le Christ n’est pas relégué au passé, mais qu’Il est la «vie ressuscitée qui guide l’histoire».
À la splendeur de la nef, qui retrace l’histoire du Salut, correspond le miracle quotidien de l’eucharistie. Les merveilles créées par l’art, inspiré de la Parole de Dieu, sont idéales pour accueillir Sa présence, a-t-il souligné. En communiant dans un tel lieu, chacun peut «faire face à l’éternité» pour dialoguer avec le Seigneur et recevoir la grâce de la consolation.
Ainsi à travers l’eucharistie et la beauté de l’art, les chrétiens forment une «véritable communauté», s’est réjoui le cardinal Parolin. En marchant ensemble, ils peuvent alors surmonter les égoïsmes stériles et de «vides individualismes».
La cathédrale Santa Maria Nuova de Monreale est considérée comme un joyau d’architecture, mêlant architecture normande et ornements arabes. L’abside quant à elle est ornée d’une mosaïque monumentale représentant le Christ Pantocrator. L’édifice a été consacré un 25 avril 1267 par le cardinal Raoul de Grosparmy, cardinal d’Albano et légat apostolique du pape Clément IV (1265-1268). L’année jubilaire avait été ouverte il y a un an par le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes. (cath.ch/imedia/ah/pp)