La 24e réunion du Conseil des cardinaux (C9) a débuté
La 24e réunion du Conseil des cardinaux (C9) a débuté le 23 avril 2018 au Vatican, a annoncé le Saint-Siège. Une nouvelle session de trois jours de travail autour du pape François qui intervient alors que la future constitution apostolique régissant la Curie romaine est en voie de finition.
Institué en septembre 2013 par le pape François, le C9 a pour mission, de l’épauler «dans le gouvernement de l’Eglise universelle et d’étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus [1988] sur la Curie romaine», selon ses statuts. Cette réforme est «quasi-prête», avait affirmé au début du mois d’avril le cardinal Oscar Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) et coordinateur du C9.
En juin 2018?
Le haut prélat avait néanmoins aussitôt modéré ses propos, soulignant qu’il n’y avait «pas d’urgence» à publier ce document conclusif. Selon lui, cette publication pourrait advenir en 2018 et il reviendra alors au pape d’arbitrer les décisions.
Dans le même sens, le secrétaire du C9, Mgr Marcello Semeraro, indiquait en février 2018 que le conseil entrait dans sa «phase conclusive». La date de juin 2018 – c’est-à-dire la prochaine réunion après celle actuelle – a fréquemment été évoquée comme conclusion des travaux du C9.
Il ne faut pas s’attendre à des changements majeurs, ont prévenu à plusieurs reprises des membres du C9, mais à un changement de «mentalité». Une des idées maîtresses de cette réforme est de faire de la Curie un instrument d’évangélisation au service du pape et des Eglises locales, avait souligné Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, en juin 2017.
Les compétences des conférences épiscopales
Lors de cette réunion du C9, les participants devraient notamment aborder à nouveau la question des conférences épiscopales. Celles-ci, avait encore révélé le cardinal Maradiaga en avril, pourraient notamment se voir attribuer une partie des compétences pour l’instant dévolues aux nonciatures apostoliques dans la recherche de candidats à l’épiscopat.
En février, le C9 s’était déjà penché sur les conférences épiscopales – alors pour examiner leur statut théologique. Il s’agit de «relire le motu proprio Apostolos suos dans un esprit de saine décentralisation», tout en réaffirmant le rôle primordial du Souverain pontife comme gardien de «l’unité de l’Eglise», avait expliqué Greg Burke. Cette lettre apostolique de Jean Paul II (1988) stipulait que les conférences épiscopales «existent pour aider les évêques et non pour se substituer à eux». (cath.ch/imedia/xln/rz)