L’Académie pour la vie salue les développements de la recherche sur les cellules souches adultes
Les défis de la recherche génétique ont été au coeur des échanges de la première rencontre entre l’Académie pontificale pour la vie et la commission bioéthique des évêques français. Les développements de la recherche sur les cellules souches adultes – et non embryonnaires – ont notamment été salués, affirme l’Académie pontificale le 18 avril 2018.
A l’occasion de cette réunion, le président de l’Académie, Mgr Vincenzo Paglia, a salué «une excellente opportunité» pour se rendre plus directement compte de ce que l’Eglise vit dans les différents pays et aborder les problèmes de manière «constructive».
Au cours des échanges, les participants ont ainsi noté un intérêt croissant pour la recherche sur les cellules souches adultes. Un point sur lequel le Père Brice de Malherbe, co-directeur du département bioéthique au collège des Bernardins de Paris, a insisté auprès d’I.MEDIA.
Cette recherche sur des cellules adultes, précise le communiqué, «évite les problématiques d’instrumentalisation des embryons» et donne des résultats «plus satisfaisants».
En effet, l’Eglise est fermement opposée à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, qui suppose la manipulation et la destruction d’embryons humains. En revanche, elle soutient la recherche sur les cellules souches adultes – aussi appelées les cellules souches somatiques – qui se trouvent chez tout individu. En juin 2011, le Vatican avait ainsi offert un million de dollars à la recherche sur ces cellules adultes.
Les nouveaux défis éthiques liés aux «ciseaux génétiques» ont également été mis en évidence. Cet outil permet des manipulations génétiques, y compris sur des embryons humains afin de ›corriger’ les gènes responsables de maladie héréditaire. Cela fait en particulier naître des craintes d’eugénisme.
Les débats ont également porté sur l’intelligence artificielle et les neurosciences qui peuvent représenter un «véritable tournant anthropologique». Il faut une «gouvernance selon des critères éthiques», ont souligné les participants, et trouver les moyens de la mettre en œuvre.
Aux côtés de la commission bioéthique des évêques français – composés de trois évêques et deux prêtres – ont participé à cette rencontre dix membres de l’Académie pour la vie, dont des experts scientifiques. (cath.ch/imedia/xln/pp)